dimanche, mars 04, 2007

Béatrice, Eléonore VS Marcq and Broucke

Tout à coup, elle sourit : et dire que c’était la perspective d’un enterrement qui la mettait dans cet état !
Jusqu’ici, elle n’avait fait que rêver un tel moment. Sans savoir, mais en l’espérant tout au fond d’elle, si elle le vivrait un jour. Dans les rêves, ce qui est pratique, c’est qu’on décide à sa guise. Demain, ce serait la réalité. Plus question d’arranger le décor, les personnages, les dialogues. Elle plongerait dans l’inconnu. Et l’envie alternait avec l’appréhension. Elle-même ne savait pas qui l’emporterait.

Elle avait pris l’avion du soir. Un peu détachée d’elle-même, elle s’observait dans ce décor de mélodrame sucré : corniche, coucher de soleil, lumière rasante sur le tarmac, taxi, hôtel, réveil… Elle avait dégusté avec volupté ces moments d’indépendance. Elle avait souri, répondu, et même éclaté de rire au badinage du stewart. Ha ! L’uniforme…Elle avait feuilleté ses photos, emportées à la dernière minute, cherchant à s’imprégner de tous ces visages, pour mieux les retrouver parmi l’assemblée. La route, une fois sortie des embouteillages parisiens, lui avait parue délicieuse. Pleine de promesses.

Plusieurs options: se faire le coup de la panne à elle-même, s'arrêter faire pipi chez Total, se brancher sur "rires et chansons", parce que question poésie, on n'a pas encore fait mieux. Au choix.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ca y est, je le tiens le tite : "Elle est à l'ouest, Eléonore!!"

Anonyme a dit…

Mon dieu! Au secours!