dimanche, février 28, 2010

Sans titre

Arlette est une bonne ménagère

Les vêtements de mon Bambin

Ils avaient confectionné avec soin une valise de vêtements trop petits, prétexte à y glisser une beuglante. Une grande écriture rageuse, décousue, braillait des incohérences émaillées de fautes d'orthographe et de français. Après plusieurs lectures, je suis restée perplexe. Il était question de "mes valeurs, c'est de jeter les vêtements quand ils sont trop petits, pas de les donner".
Pile dans la tendance développement durable.
Moi, j'ai retrouvé avec plaisir cette petite chemise en vichy que Fanny m'avait donnée, que Gauthier et Virgile ont portée, puis petit être un petit Barlet, et ensuite Ludo, pour revenir à Urbain...je sais qu'elle fera une pause à Bollène ensuite, puis continuera sa route.
On en a profité pour retrouver sur les photos de leur enfance, tous ces vêtements qu'ils avaient portés. Je leur ai raconté toutes les anecdotes qui s'y rapportaient. Parce qu'un vêtement, ça a une histoire. Certainement plus riche que celle de l'assise d'un quelconque tabouret.
Quand au petit knickers gris, que Bambin porte avec beaucoup de naturel, il a fait dire à l'élément féminin du groupe " Oh! C'est un petit noble, Urbain?".

Pause café


Entre deux tournées de bétonnière, une pause café. On suppute sur l'ensoleillement de notre terrasse. On choisit le meilleur angle...on écoute le silence qui nous entoure. Et on se dit qu'on 'aura bien mérité, notre café sur une vraie table. Un jour.

M. Arlette est un écon-homme.

M. Arlette avait besoin de pantalons. On a bien dit "besoin" pas "envie". C'est ce qui fondamentalement distingue les hommes des femmes. Les hommes, eux, ont des besoins.
Arlette, toute guillerette à l'idée d'aller faire des vraies courses pour le plaisir, frétillait d'aise. Sa petite cervelle tournait à fond, pour échafauder une stratégie, trouver le meilleur périmètre pour passer à l'action. Mais, M. Arlette n'est pas du genre à se casser la tête. L'achat d'un pantalon, c'est une corvée qu'il accomplit environ tous les 5 ans, et ça doit être plié en un minimum de kilomètres et de temps. Direction le supermarché de la fringue le plus proche, et 36,80 € plus tard, on était repartis pour 5 années de jean 5 poches sans histoire. Le beige clair pour les semaines paires, le beige foncé, pour les impaires.
Un mec bien foutu, c'est super-économique!

Le petit shopping du weekend...



Profitant de ce que le sapin de Noël était toujours en place, on s'est fait un petit plaisir contraints et forcés...
Quand je pense à toutes les jolies choses qu'on aurait pu acheter avec ces sous-là...au nombre de kilomètres de TGV...
Vous saviez vous, qu'un Karcher, engin indispensable au nettoyage des pierres du mur, valait 2/3 d'AR Nice-Lille sur Air France, si on s'y prend suffisamment à l'avance?

Arlette et son chantier monochrome




Hé oui, dans le bâtiment, le orange est de circonstance: briques, bétonnières, sacs de ciment...jusqu'à M. Arlette qui a sacrifié sa plus jolie polaire, et son plus chouette tee-shirt...

Valbonne, le weekend.


Valbonne est une petite ville étrange. Quand je m'y promène le samedi matin, pour aller de la banque au magasin de jouets, boulangerie et presse, détour par les arcades, c'est le total dépaysement. Les gens qu'on y croise sont habillés avec goût, on dirait un défilé chic, où Ventilo succède à Lacroix, un zeste de Comptoir, une échappée de Zadig, une éclipse de Burbery's et quelque soit l'âge, de jolies matières nobles qui s'harmonisent sans clinquant ni tape à l'oeil. Pas de visages vulgaires, de postures provocantes. Et cette impression d'avoir changé de planète...renforcée par les sons environnants: italien, anglais, danois, et ho! tiens! un enfant dit "maman".

Délicate attention


C'état dimanche dernier. Lendemain de la gare TGV d'Aix en Provence. J'aurais voulu dormir toute la journée. Et puis, il y a eu le cliquetis des cuillères contre les tasses du petit déjeuner. La musique. Et il m'a dit: allez, viens. Il faut que tu te calmes. Il a orienté la chaise longue pile dans le rayon de soleil. Voilà. ça faisait si longtemps. Alors, j'ai joué le jeu.

vendredi, février 26, 2010

Du boudin au menu


J'avais pris mon courage à deux mains, une grande inspiration, un jeton et un caddy, pour me rendre chez Carrefour Market. Ma maman aurait dit "un vendredi soir! mais tu es folle?" Il devait le sentir. Il est apparu au détour d'un rayon. Calme et souriant. Tout à coup, le pesant et le sordide de la situation se sont envolés. Pour laisser place à la poésie la plus totale. Voyez plutôt. Il s'est arrêté au milieu du rayon charcuterie. A désigné les boudins blancs en demandant "t'as des pommes"? (Les mots d'amour...) Je veux ça ce soir.
Great.
Le boudin blanc, alors que c'est même pas Noël, chez Arlette, ça fait remonter à la surface toutes ces années de tractations mère-tante-grand-mère dans la fièvre préparatoire du fameux déjeuner du 25 décembre. Le boudin blanc, à l'époque, me semblait une denrée terriblement stratégique. Il ne fallait pas se rater sur le choix du boudin. Alors, on s'y prenait plus de deux semaines à l'avance: tests comparatifs, queues interminables pour se procurer ce saucisson blanc flasque et juteux qui ouvrirait le bal. S'en suivaient ensuite des échanges passionnés entre les protagonistes...une page d'enfance...
Alors je m'étonne. Ce soir, j'ai allumé mon four, posé sur dans une tourtière les boudins sortis de leur emballage plastique, attrapés bêtement sur un rayonnage, alors que c'est même pas la saison. Et c'était pas dégueu.
Alors? C'était du cinoche? J'ai pas la papille à boudin?

Cinq à la sixaine...


Prévoyante, j'ai sorti le paquet de bougies Carrefour entamé, pour garnir à nouveau le chandelier.
Paquet de 10. Chandelier à 5 trous, pile deux tours. Et là, l'horrible vérité m'apparaît. Le conditionnement est résolument antisémite. Et ça, c'est pas pro.

Si je branchais ma télé...

...je passerais des mardis soirs de rêve, TF1: 4 épisodes de Dr Maison, suivi par une bonne vieille redif de Columbo...si à 1h du mat, tu dors pas, c'est qu'il te faut un coup de batte à l'arrière du crane. Occipital, le coup.

Partir


Un film controversé par la critique. Une "bourgeoise" en apparence tombe amoureuse du maçon espagnol. Le dit très honnêtement à son médecin de mari. S'en suit un dialogue (H-F) de sourds. Je suis amoureuse/ Est-ce que t'as couché avec lui?
On savait que les hommes et les femmes ne parlaient pas la même langue, là, c'est flagrant. Et s'ensuit un déchaînement et un acharnement sur cette pauvre fille qui a eu le mérite de l'honnêteté. Sois tu restes mon jouet dans ma jolie maison et t'as encore de quoi manger, soit je te pourris la vie, et pour ça, j'ai des tas d'armes et de copains. On en sort avec mal au ventre et cette impression de méchanceté gratuite qui donne des nausées.
Moralité: l'honnêteté ne paie pas. Soyez fourbe, calculatrice, arrangeante.
Je sais.
Tout le monde n'est pas doué pour.


jeudi, février 25, 2010

Temps de carême


Ce début de Carême nous incite à la réflexion, sur la signification symbolique de ces "interdits et us" religieux replacés dans un contexte moderne. Pas les temps, de la nuit. Le temps de maintenant, 2010, çui de l'ipad et l'iphon.
Jeûne, aliments interdits, rituels bizarres ont tous eu leur justification au temps où Jean-Pierre Pernaud et Nagui n'appelaient pas encore à la prière et au recueillement quotidiens. Il fallait bien des arguments forts pour faire peur à la populace. Si tu manges du cochon, le prophète va te fusiller sur place, si tu manges gras après carnaval, tu iras en enfer, si tu touche un machin électrique le weekend, tu seras...si tu passes sous une échelle, tu seras maudit, etc etc...Des petits trucs vachement habiles et hyper efficaces, que même les Roux-Séguéla (pas Combaluzier) ont pas encore réussi à égaler pour faire vendre les camelotes qu'on leur confie à vanter, puisque ça a sauvé des centaines de milliers d'individus depuis plusieurs millénaires. Sauvé de la mort par excès de bonne chère (ha! les rondouillards seigneurs du moyen âge et les abbés grassouillets), de l'empoisonnement à la viande avariée paske le frigo en plein désert, c'est pas à la portée de tous, ou d'électrocution à l'interphone trafiqué, d'assommement par tuile tombée du 10 ème...
A l'heure actuelle, il n'y a plus que les vrais neu-neus pour suivre ça à la lettre. On entend hurler au scandale devant une tranche de saucisson mais on ne crache pas sur la coupe de champagne millésimé, on se fait son petit filet de sole (35 E le kilo) le vendredi, plutôt qu'un steack haché (Carrefour discount: 2,5€ l kilo), on prend un taxi le weekend, pour éviter de sortir la voiture du garage, et on contourne allègrement hyprocritement les interdits. Avec une bonne explication fumeuse à la clé. Quand ça arrange.
Moi, je voudrais inventer une religion qui m'arrange, tout le temps. Qui déclare impur tout vêtement taillé dans autre chose que la soie ou le cachemire, qui me mette en réelle contradiction avec la morale si j'ingurgite des aliments à moins de 50 € le kilo, qui m'interdise de me nourrir ailleurs que dans des restau étoilés par Michelin 4 jours par semaine, qui m'oblige à me recueillir deux fois par mois dans des établissements approuvés par R&C, avec un pèlerinage annuel dans un endroit imposé: île Maurice les années paires l'hiver, Gstaad les années impaires...
Ce serait ça, ma religion à moi. Elle me servirait d'excuse pour des tas de trucs: pas sortir les poubelles, pas me lever le matin, faire des fote dortografe, hurler comme une poissonnière dès qu'on m'obéit plus, mépriser mes contemporains, me la péter grave...Tout ça.
Et aussi conduire un gros, un très très gros 4x4.

Arlette, incorrigible ornithologue


Le jour où j'ai découvert l'expression "noms d'oiseaux" pour désigner les injures que les autres, pas moi, trop classe, se balancent à la figure, j'ai jubilé. Et puis j'ai cherché à les répertorier. La bécasse chère à notre Doc préféré arrive en tête, munie ou non de talons aiguilles.
Statistiquement, quand on a une injure à sortir, les lettres de l'alphabet ne sont pas toutes logées à la même enseigne côté popularité. Ce qui vient immédiatement à l'esprit, pour désigner une femme vraiment très méprisable, vile et pire que ça, c'est un mot de 6 lettres commençant par S. Je ne l'écris pas dans son intégralité, des yeux innocents et enfantins pourraient me lire. Nan, c'est pas mon prénom. Pour les fans de peinture sociale, le docteur Mavial le répète en boucle, après que Josette a envoyé ses courriers dénonciatoires d'échanges d'enfants.(après que + indicatif, désolée pour ceux qui auraient voulu me prendre en faute...énervant, cette fille qui manie la langue à la perfection, non?)
Le P est pas mal coté aussi. En association avec le suffixe "asse", cela donne des jolies choses.
Et là où c'est pas juste, c'est que le R, situé juste au milieu, et qui n'a rien fait à personne, se retrouve délaissé au point qu'il est temps de faire un petit quelque chose pour lui.
Raclure.
Je vous propose "raclure".
Pour changer. Et si on jouait au petit bac des noms d'oiseaux?

lundi, février 22, 2010

Nuit blanche

Ma nuit fut blanche. Toute blanche. A peine ai-je survolé le sommeil sur les petites heures du matin. Et conservé cette impression bizarre d'avoir été une phrase d'une ligne et demie.

Des petits hommes nus dans ma cuisine

Pas de porte de chiottes entr'ouverte en fond d'écran. Juste quelques bons vieux torchons à vaisselle des familles...

Retour sur image


Ce sont les enfants qui ont abordé le sujet. Renier ou pas son passé, et les symboles "y attachés". M'est revenu en tête ce cambriolage au parfum étrange de profanation, dont j'ai été victime après mon départ pour le sud. Un vrai beau cas pour l'inspecteur Columbo...
Un cambrioleur qui monte directement dans la chambre au premier, dédaigne le PC portable, l'appareil photo numérique, les fringues de marque, l'argent liquide, pour se concentrer sur une boîte de paperasses, vieux numéros spécial astro de femme actuelle, journal et notes perso, laisse la lampe de chevet rouge allumée sur le lit défait.
Un cambrioleur qui farfouille au fond d'un sac de vêtements entassés à la va-vite, pour y dégotter une aumônière de bijoux fantaisie, cette alliance 3 ors, la petite bague de mes 19 ans, ces jolies boucles d'oreilles étoile de mer, et un ersatz de saphir de Ceylan, celui qui sert traditionnellement à marquer la quarantaine installée.
C'était en janvier 2008. J'avais pas encore soufflé mes 40.

dimanche, février 21, 2010

Demain c'est la rentrée.

Philippe Delerm a fait fortune avec ce moment de la semaine, très mélancolique et particulier. Le dimanche soir...
Il aurait pu doubler la rentabilité en écrivant sur le dimanche soir de fin de vacances passée dans une petite bulle de bonheur hors du temps, lendemain de dépose à la gare d'Aix et veille de reprise de boulot.
Il aurait pu.

Collection privée

On a discuté coiffure ce soir...et M. Arlette a extrait cette photo de sa collection privée. Elle avait vraiment une "patte", ta Nathalie...
J'ai son téléphone. Et, en vraie fiiiiiille, je suis prête à faire des kilomètres pour retrouver son coup de ciseaux!

samedi, février 20, 2010

Aix TGV


Il m'a enlacé de ses petits bras en me disant "je t'aime maman". Les voyageurs qui attendaient sur le quai se sont retournés...

Force majeure


15h30. Tout le monde en voiture, direction: fin des vacances. Même la nature refuse de les laisser partir. Un arbre a eu la bonne idée de s'échouer en travers de la route. Ballet de scies. Voie libérée. Le train avait évidemment du retard, et nous étions bien entendu en avance...

Il y a 14 ans...


...j'avais passé toute la nuit à t'attendre. Tu es arrivé au matin. Et depuis...

vendredi, février 19, 2010

Visite guidée...

Arlette a une maman.

Joyeux anniversaire, maman. Présente. Discrète. Sincère. Ton amour. Ta douceur. Tes mots.

mercredi, février 17, 2010

Page météo

Pluie en continu. On a regardé le linge se charger d'eau. Une remarque a fusé. "On dirait des perles de pluie". Ils font du Brel sans le savoir.

Des déclarations à la pelle




Je t'aime maman. Je t'aime, maman. Maman, je t'aime...10 fois, 20 fois, 30 fois par jour. Des câlins, des bisous, des cadeaux (je vais aux toilettes tout seul!), sans que j'ai rien à réclamer. Des lave-vaisselle qui se vident quasiment seuls, des politesses insoupçonnées, des élans spontanés...Leur façon à eux de hurler, "on t'aime". Eperdument. Inconditionnellement. Envers et contre tout. Et tous.

Arlette...entre quat' zyeux.

On s'est assis côte à côte. Hanche contre hanche, devant l'écran. Mes fils. On a relu les billets ensemble. Expliqué qui était Arlette. Pourquoi l'écriture. Parlé de la liberté d'expression et du respect de l'autre. Fait des parallèles entre scénario de série télévisée et billet de blog. Etudié les profils des personnages. Ceux qui commentent, le rôle qu'ils ont adopté. L'image qu'ils donnent: la gardienne de morale puritaine, qui sait comment chatouiller la sensibilité de gauche d'une citoyenne qui milite pour la vérité et l'anti-langue de bois, les réflexions débonnaires d'un doc "qui connaît la vie", les sourires amusés d'une Grise, les clins d'yeux malicieux d'une blonde qui marche, les tirades enflammées d'une énergique brune perchée là haut, le pince sans rire désabusé d'une Brunette désormais parisienne, la bonté d'une Alice sous les tropiques... Vos mots me plaisent, vos personnalités sont respectables et vos interventions toujours sensées, pensées, motivées, justifiées.
La différence avec Ally Mc Beal ou Sex and the City? La forme. Les enjeux financiers. Les chiffres d'audience. Mais des ressorts communs. Une même envie de partager. De pointer du doigt. Suivant les sensibilités des lecteurs, des ressentis différents. Torchon de niaiserie pour les uns. Rendez-vous évasion pour les autres. Agence de renseignements pour d'autres encore. Qu'importe la raison pour laquelle les (nombreux!) lecteurs s'y retrouvent. Ce n'est pas cela le plus important.

Encore du courrier!

J'ai reçu des tas de petits mots très sympas. C'est ça la nature humaine: on vous dit "tuez cet homme", et vous, au lieu d'obéir aux ordres, vous lui envoyez des fleurs...en prose et en vers (et contre tous, j'ai pas pu me retenir, incontinence cérébrale).
En voici encore un, que je vous distille par petites touches. Faudrait pas lasser ses lecteurs. Cette fois, pas de hammam pour stimuler les côlons. Peut-être un jeu de mots sur prose...à la manière de Desproges.

Pour terminer ma prose, un petit cadeau (pas de moi, de Paul Eluard) pour les jours avec ou sans. J'ai tout de suite pensé à ce texte qui m'accompagne de loin en loin depuis l'adolescence. Il me parait finalement résumer à sa façon ton message!
La nuit n'est jamais complète.
Il y a toujours puisque je le dis,
Puisque je l'affirme,
Au bout du chagrin,
une fenêtre ouverte,
une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler,
faim à satisfaire,
un cœur généreux,
une main tendue,
une main ouverte,
des yeux attentifs,
une vie : la vie à se partager.

Paul Éluard.
Que vive une belle année 2010 pour toi et ceux qui te sont très chers.
Bises

dimanche, février 14, 2010

Adieu Gary


Monsieur Arlette l'a dégainé l'air de rien. Tiens, je t'ai trouvé ça. Tu vas aimer. Un film à l'ambiance qui prend à la gorge. Ne cherchez pas les effets spéciaux. C'est à l'intérieur que ça se passe. Des trucs qui remontent du fin fond de l'enfance. Des images qui reviennent, de ces endroits qu'on devait éviter, quand, enfant, on cherchait sur deux roues, à visiter le vaste monde, de l'autre côté du village, de l'autre côté du canal...J'avais un petit vélo blanc avec une selle marron décorée d'un autocollant offert par La Vache qui Rit. Fromagerie Bel.

Arlette biologiste

Clic. Une photo. Pas de nom. Des textes. Mes yeux. Trois lignes ont suffit pour reconnaître l'auteur.
Je ne savais rien de ce blog-là. Mais j'en ai démasqué l'auteur aussi sûrement que son nom avait été inscrit en 4x3 bardé de néon.
Des commentaires anonymes. Avant d'interroger mon blog-me-who-it-is...je connais l'identité du "commeteur".
Nos mots nous trahissent plus surement que nos empreintes digitales ou notre ADN. 6 à 10 petits groupes de signes et c'est un parfum de caniveau, de château, de salon de thé, de bienveillance, d'agressivité, de...qui se dégage. Aussi sûrement que la lionne flaire la kalachnikov du safari-addict.

Arlette nage dans le bonheur


Ils sont arrivés vendredi soir. Trois sourires, 6 bras pour m'entourer, et tout de suite cette sensation d'un tout qui se reforme. Les morceaux d'une sphère qui tout à coup s'imbriquent parfaitement, et constituent une forteresse impénétrable. Ils mouraient de faim. On s'est arrêtés sur la plage, à cet endroit où la vue sur le cap d'Antibes et la baie de Nice est si jolie. Bambin s'est aussitôt lancé à la recherche d'un trésor enfoui dans le sable. Les sandwiches avalés, on a réintégré la bulle-souris et longé la mer. Bambin a tout à coup eu très mal au ventre. Arrêt d'urgence devant un portail majestueux. Câlin intense dans les bras de maman. Calmé, le gros noeud qui lui serrait le ventre. Tension envolée. Rassuré soulagé, il est tombé endormi sur l'épaule de son frère, et nous sommes rentrés par le chemin des écoliers. Comme dans un rêve. Un rêve. La réalité.

vendredi, février 12, 2010

Page météo


Du ciel bleu et du soleil ce matin. Ce soir, c'est les vacances!

jeudi, février 11, 2010

Monsieur Arlette fête la St Valentin


C'est bien connu, les cadeaux les plus appréciés sont ceux que l'on attendait pas...Monsieur Arlette m'a offert ceci, cet après-midi...et on se demande bien à l'aide de quel engin il a bien pu tracer ce joli coeur...
Jamais contente l'Arlette lui a fait remarquer qu'il aurait au moins pu y mettre un peu de couleur rouge. Mais aujourd'hui, pas de blessure de chantier. Un peu d'immaculosité dans ce monde pourri ne fait pas de mal!

En 2006...les premiers billets d'Arlette


L'un de mes premiers billets traitait de la neige...D'une plage à l'autre, elle est toujours présente...Ici, au pays des cayennes, pas de balayage intempestif. Juste des gens qui marchent le long de la route avec des paquets de chaînes dans les mains. Mais où vont-ils les chercher? Là, en pleine campagne? Y'a des petites planques sous les arbres?

Intempéries


Lorsque la neige tombe sur Sophia, en deux heures un département entier se retrouve bloqué. Alors, on en profite pour faire connaissance avec ses voisins...et découvrir que le monsieur au gros 4x4 gris, du bureau d'en face...habite à deux villas de chez vous. On a trouvé des trucs à se dire pendant les 40 minutes de trajet, à une moyenne de...10 minutes le kilomètre.

Modération des commentaires

...ou comment éviter que des commentaires dérapent. Désolée, Mbdel, tout le monde ne réfléchit pas avant de lâcher des mots qui peuvent blesser ou discréditer...ceux qui les écrivent.
Arlette n'est pas une soue de combat dans la boue.

lundi, février 08, 2010

Un mercredi matin au fond du lit.

C'était mercredi. je me suis levée. Habillée. Chaussée. Et puis pas pu bouger. Clouée sur place. Crié. dégrafé les sous-vêtements. Retiré les chaussures. Envoyé un sms de "portée pâle ce matin". Avalé un parachose. Et plongé sous les draps. Maman. Là tout de suite. Ses bras. La douceur de son cou. Ses paroles qui racontent des "quand tu étais petite". J'ai pas osé pleurer dans le téléphone. Je lui ai juste envoyé un petit mot.
Elle a aussitôt appelé. Prête à sauter dans une voiture, un train, un avion, si tu veux, je viens tout de suite. L'entendre se transformer en protectrice invincible. Prendre des décisions. Courir acheter des gouttes, des pilules et des petits cachets. Les envoyer par la poste, tu les auras demain.
C'est tout ça une maman. Même loin. Pendant ce temps, mon Grand partait pour les urgences et je n'en savais rien. Une fois de plus, on était à l'unisson.
Hep! toi la petite blonde en souris tout là-haut. J'ai pensé à toi très fort.

Arlette a renoué avec les soldes...


En fait, au départ, je partais, mandatée par ma maman, pour acheter LA chemise Gaastra qui mettrait si bien en valeur les jolis yeux bleus de fils Aîné. Et puis, de fil en aiguille...la cabine d'essayage étant libre...je me suis dit que j'avais envie d'une petite jupe colorée. Donc, logique, ej suis rentrée avec 2 chemises blanches, deux pantalons gris, deux cachemire et coton gris clair et une longue veste noire. Le tout pour pile pour le montant du cadeau d'anniversaire de ma maman...

Arlette est une princesse


Je suis ton chevalier, tu es ma Princesse, a dit fièrement Bambin armé de son épée de Légo. Mr Arlette soupire régulièrement " tes exigences de princesse"...L'ex-Mr Arlette disait encore il y a peu (!) "tu ne peux plus débarquer comme une princesse et que le monde s'aplatisse à tes pieds", le Boss d'Arlette s'était exclamé lors d'un déjeuner de travail "mais tu es une princesse en fait! 10 plats à la carte, et tu demandes des aménagements spéciaux!", les parents d'Arlette, lui disent depuis sa plus tendre enfance "est-ce que cela conviendra à la princesse?"
Cette unanimité dans l'emploi du terme fait réfléchir. C'est quoi une princesse? Juste une chieuse qui n'est jamais contente? Ou bien quelqu'un qui place la barre très haut pour elle-même?
J'ai connu une petite fille qui m'a dit un jour "quand je serai grande, je serai une princesse. Je pense qu'elle a de bonnes chances d'y arriver".

Tout ce que je veux leur transmettre

Tout ce que je veux leur transmettre, c'est la faculté de s'émerveiller d'un rayon de soleil sur la crête d'une vague, pas des manèges des parcs d'attraction,d'un coup de vent dans les oliviers, pas des éclats d'un feu d'artifice, la satisfaction d'un travail accompli, pas la consommation à outrance, ne pas céder à la facilité, garder son libre arbitre, son esprit critique, refuser de se faire acheter, donner tout leur amour sans compter, sans arrière pensée de retour sur investissement, partager, regarder droit.
Tout ce que j'ai eu la chance qu'on me transmette. Ce" contrat moral" tacite scellé à leur naissance.

Saint du jour

Aujourd'hui, mon calendrier me dit "Sainte Jacqueline".

samedi, février 06, 2010

Arlette fait de l'ornithologie


Il arrive qu' une petite ritournelle insistante, arrivée on ne sait comment, vous vrille le cerveau du matin. C'est "coucou le filou" qui m'a assailli à l'ouverture des paupières. Vous l'avez certainement massacré à la flûte à bec, sur do-la..."coucou, le filou, a vo-lé-le-nid-d'un-no-tre, a-je-té-les-zoeufs-de-hors, vi-lain, cou-cou"
Clarika dirait "c'est la loi d'la nature". Ma grand-mère aurait dit "Qui va à la chasse perd sa place".
Mais quelle est cette espèce contre nature, qui s'approprie les oeufs pour voler le nid?

jeudi, février 04, 2010

Mon fils aux urgences

Je l'ai appris par hasard.
On s'était bien gardé de me prévenir que mon fils était hospitalisé.
Je ne suis que sa mère.
J'oubliais.
C'est pas prioritaire.
Des fois que je l'aurais appelé, pour prendre de ses nouvelles, lui dire que je l'aimais...

mardi, février 02, 2010

Lettre à mon Fils Aîné



Mon chéri,
Merci. J'ai reçu ton paquet ce matin. Des boucles d'oreilles qui gling-glinguent, choisies avec amour chez Vébarra. Tu es allée sonner chez elle. Plusieurs fois peut-être, car elle n'est pas toujours à la maison. Virgile a ensuite fait la queue à la poste, tu lui avais donné mon adresse, et tu as glissé dans cette enveloppe inattendue ton cahier de CM2.
Je l'ai ouvert, et mes yeux se sont remplis de larmes. Mon inestimable Gauthier.

J'ai relu ta composition "la naissance d'Urbain". Papa était assis devant l'ordinateur, et il nous montrait les premières photos de notre petit frère.
Aujourd'hui, de votre petit frère, je n'ai plus que cela. Des photos.

Arlette joue l'inspecteur Columbo

Columbo, mon héros. Pas de violence, ou très peu. De la finesse, un inspecteur qui n'en jette pas, mais qui dès les premières minutes sait qui il va devoir coincer (en général, le coupable est cupide et doté d'un ego surdimensionné, doublé d'un manipulateur, mais au fond, plutôt limité intellectuellement).
Quand un "commentaire anonyme écoeurant" est commis chez Arlette, cette petite futée se mue en Columbo.
Petite leçon en 3 temps, et en images, siouplait!

Repérage de la docqueste diarrhée écoeurante:
Identification, grâce à un petit outil tout bête: le tracking de blog it express. Les méchants ne savent pas forcément qu'ils laissent des traces. Ceux dont on pourrait penser qu'ils ne s'abreuvent pas des aventures d'Arlette, s'en repaissent en réalité, à des heures où les honnêtes gens terminent leurs corvées ménagères.

Recoupement avec un outil plus perfectionné, qui nous donne la réponse sous forme, non pas d'une adresse IP, mais d'une adresse...en briques!
Pour un cadeau d'anniversaire, c'était un chouette cadeau!
Croyez-vous que je doive quand même remercier l'expéditeur (trice)?

lundi, février 01, 2010

Arlette a l'eau à la bouche


Mon dernier ciné...les Chtis...Pensez-donc! Pourtant, je lis télérama chaque semaine, je devrais donc - théoriquement- avoir envie d'aller au ciné plus souvent...
Et tout à coup! paf! paf! paf! une boulimie d'envies de ciné:
Le Refuge (Céciiiile Melvil!) parce que j'adooore Ozon-Isabelle Carré et Melvil.
Les divorce des ours, en tant que fan de la première heure de sex and the city (avis aux fans de Samantha, elle a tourné dans un Columbo...) mais aussi parce que, comme 99% des filles, Hugh me fait craaaâaquer.
Et puis Gainsbourg par Sfar. Le seul qui présente le chat sous un jour compatible avec mon aversion.

Et vous? Z'avez-vu tout ça? c'est-y la peine que je travaille Mr Arlette pour descendre vers la Croisette, pour s'enfermer dans une salle sombre?