lundi, décembre 31, 2007

Dernier jour de l'année

Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'année. Il comptera 24 heures comme tous les autres jours. Il est 8 heures. Plus que 16, et il sera derrière nous.
Partout, on révise mentalement son programme. Dernières courses. Boissons au frais. Récupération de commandes chez les pâtissiers, traiteurs et autres pourvoyeurs de délices du palais, enfournage de dinde et d'oie farcie, repassage de vêtements de fête, coiffage des grands soirs, maquillage sublime, tenue délirante, sourire de circonstance, révision du plan de route, du plan de table, du plan de travail. Se préparer mentalement à vivre un moment exceptionnel. Se féliciter d'avoir de la chance d'être invité au plus prometteur des réveillons de la ville. Se dire qu'on y a bien droit, parce que d'habitude, hein, c'est qui qui s'appuie le boulot, l'ouverture des huitres et tout et tout? Ne surtout pas se dire qu'on aurait pu...si on avait voulu...S'en tenir au programme. Ne rien envisager de dérangeant. Ne pas proposer de sortie en mer ce soir-là, de bain de pied en guise de trou normand, de partie de saute-mouton digestive, de course de voiture à contresens sur l'autoroute. Etre raisonnable. Réaliste.

Arlette et son sapin


Il faisait doux, hier soir à Paris. Assez pour attendre patiemment sur le bord du boulevard sans grelotter, le break en cuir qui me ramènerait au bord de ma plage de sable fin. Froid, mais fin. J'ai sauté à bord après un coup de frein sur le boulevard de l'Hôpital. Des petites voix blondes et bleues m'ont accueillies du fond de leur équipement pour petites personnes sanglées, et la question a jaillit, anodine et dérangeante: "t'as eu quoi pour Noël?"

Petit moment de flou, vite trouver une réponse! euh...une chaise. Cette chaise. Pensée, customisée par fils aîné. Tes couleurs préférées, maman. Emballée en grand secret. Cette chaise, qui jadis accueillit les fesses et les genoux priants de mes ancêtres dans la petite église de campagne, au temps ou la messe ressemblait à un cours de gymastique du dimanche matin, et où l'on confiait pêle-mêle au GO, Grand Organisateur, ses peines, ses joies, et ses souhaits d'avoir des vaches en forme pour l'année à venir.

Une question anodine, qui fait prendre conscience qu'à partir d'un certain âge, on ne débite plus de liste en guise de réponse à la question fatidique. Que bientôt, on ne répondra plus du nom d'un objet, mais peut-être juste d'un sourire, la joie d'avoir partagé la soirée avec ceux qui comptent pour nous. Ma grand mère regarde la télévision seule ce soir-là. Un soir comme les autres? Non. J'aurais dû faire l'effort de lui offrir un peu de ma présence. Matériellement, rien ne m'en empêche. Alors?

la fumée de nos usines...


...la plage de Malo-Bray Dunes, y disait le chanteur...ben, oui, mais attention, Malo, c'est pas une plage pour touristes!

Se souvenir, de temps en temps, qu'on ne vit pas que de l'air du temps. Heureusement d'ailleurs, car sa teneur en rejets toxiques est quelquefois impropre à la consommation.

Se souvenir que ce qui fait vivre les gens ici, c'est pas seulement la vente de glaces, de moules frites et de pelles pour la plage.

Se souvenir aussi que la fumée de nos usines nous rend tous tuberculeux, qu'on s'en fout, qu'on a bonne mine...et que passée la date fatidique d'aujourd'hui...les fifres et leur petite musiquette lancinante vont commencer à démanger les petons chaussés de brodequins.

mercredi, décembre 19, 2007

Météo du 19 décembre


Plage blanche, glacée, déserte.

Mer belle. Marée basse.

Ciel dramatiquement bleu.

Soleil insolent.

N'être plus que l'ombre de soi-même.

Des bleus...du blues...


Chez ma grand-mère, on déposait de l'ardoise pilée au pied des hortensias, pour leur donner ce magnifique bleu que j'aime tant. Chez Arlette, y'a pas de fleurs. Juste de l'herbe humide et froide, des feuilles mortes et du sable.


Croix et Rayure

Quand la ligne de vie se rompt, doit on franchir la ligne blanche?
Briser cette life-ligne pour garantir une ligne de conduite?
Des questions qui aident à garder la ligne...surtout quand celle-ci prend la forme d'une rayure oblique ou d'une croix sur une ligne de chance.
La mode d'été était pourtant aux imprimés, fleuris ensoleillés, volutes emboîtées, dentelles légères et sautillantes...

Arlette se noie


lundi, décembre 17, 2007

Panneau indicateur.




Pour le cas où on se perdrait...

Zaï zaï


Un jour, quand j'étais petite, j'ai vu dans la télévision de Maritie et Gilbert, chez ma grand-mère, un show de Joe Dassin avec Jeane Manson déguisée en marchande de pains au chocolat (a-a-a-a-a). J'en rêvais. Samedi, je suis tombée interdite devant ceci. Et là, je me suis dit: ma fille, postière là, quel beau métier!

Mr et Mme Cauvin.


A l'heure qu'il est, nous ignorons si Carla et nicolas, c'est vraiment une affaire qui roule, mais zaussi si M et Mme Caivin ont un fils. En revanche, ce sont des petits malins: pour dissuader les distributeurs de publicités, ils ne se contentent pas de les intimider avec un autocollant prévu à cet effet: ils passent carrément à l'action.

Comment?

Fastoche: en éradicant la boîte aux lettres de leur porte et de son environnement.

Fallait y penser.

dimanche, décembre 16, 2007

jeudi, décembre 13, 2007

Sur le green


Concentration maximale.

mardi, décembre 11, 2007

Enfin!



Musée fermé. J'ai dû trouver une piètre consolation dans la rue...

dimanche, décembre 09, 2007

On y vient.


Entrevaux. Charmant petit village fortifié perché sur son rocher. ruelles étroites et calmes. Couleur d'automne en montagne. Jeu de piste hétéroclite. A la recherche du musée...mais y avait-il réellement une moto à Entrevaux?

jeudi, décembre 06, 2007

Dehli..Istanbul...Charleville Mézières...


Ma petite bibliothèque


Le goût de lire m'avait boudé. Il revient me chatouiller, à l'occasion d'un voyage, dune salle d'attente sans réseau wifi...

John Irving et moi, c'est une histoire vieille de 20 ans. Il a jalonné ma vie. Hé oui. Ce dernier roman, cale-lampe de prédilection, est tombé dans ma boîte aux lettres délicatement prêté par B, a été inondé sur mon chevet, a dménagé, a voyagé. Je suis loin de l'avoir terminé. Je le déguste à petites bouchées, sans voracité, sure de ce que je vais y trouver...

Une fille déterminée à retrouver le père de son fils, le traque, d'église en hôtel, de ville en port. Il faut dire que l'animal n'est pas banal. Il est accro à l'encre et organiste passionné. une quête sur fond de "que ma joie demeure"...

Véhicule d'une autre planète


Pas facile de savoir où on est...

vous pensiez en être débarrasés?


mardi, décembre 04, 2007

pensée profonde


trouvé au hasard de périgrinations vespérales...

"La raison d'être d'une personne ne réside pas tant dans ce qu'elle a accompli, mais bien dans ce qu'elle compte accomplir. "


Voilà qui peut en dédouaner plus d'un et qui résume l'adage: l'espoir fait vivre.