samedi, janvier 30, 2010

Ce soir, vous serez les plus belles pour aller danser


Le traditionnel bal de Ste Claire...Ma première année, je l'ai boudé. Ensuite...pèle-mèle, j'ai été tour à tour un irreconnaissable Harry Potter, une terrible Arlette à Malo, (l'année des Pamelas en lycra rouge...), une Caroline Ingalls après avoir piégé notre directeur adoré, qui pour l'occasion s'était laissé photographier en chasseur de primes...en Citrouille l'année du C, enceinte de Bambin, et en Barbie Rose l'année du Rose.
Les jours qui précèdent le bal de Ste Claire, les discussions de trottoir sont animées. On remplit des cathomobiles pour aller en repérage chez Toto. On négocie avec les messieurs pour savoir jusqu'où ils accepteront de montrer leur gambettes. On finit par trouver- deux jours avant- LA tenue qui fera de notre groupe le challenger de la bande à Steph. (Dans la catégorie "individuel", depuis bien longtemps plus personne n'essaye de détrôner le "roi-salade")
Alors, la frénésie des machines à coudre remplit Malo. On se répartit le travail. On s'échange des paquets secrets à la sortie de midi. On coince les uns pour les essayages, et les autres pour un maquillage...la tension monte jusqu'aux heures qui précèdent. Là, on passe à l'action. Téléphones, invitations de dernière minute pour un ultime rassemblement: le terrible "apéro d'avant bal". Suivant le nombre d'invitations que vous avez reçues, vous pouvez calculer votre cote de popularité du moment. La stratégie compte: ne pas accepter trop tôt, dégainer son invit à temps, avoir booké quelques têtes d'affiche, le tout sous couvert d'"un petit moment sympa à passer ensemble avant".
Pendant ce temps, les BGFA (Braves et Gentilles Filles de l'Apel) sont à poste. Décoration de salle, mise au frais des boissons, branchements et essais de pompe à bière, préparation de la caisse...Obligation d'être à dès 20heures...pour les 2 nouveaux qui débarquent à DK...
Tout ça.
Alors, je penserai à vous, très fort, de loin. Je chausserai mes repetto argentées, et mon boa. Et je regarderai facebook vers minuit 10. Y'a bien un propriétaire d'iphon qui postera les larmes de (sueur) de Vincent pendant la cantate à Jean Bart.

Arlette et ses visiteurs anonymes

Quand j'ai vu le commentaire, courageusement anonyme, l'image de son auteur s'est imposée dans mon cerveau. (oui, moi, j'en ai un, il se situe pas loin du coeur, et y'a pas besoin d'un code à 4 chiffres + valid pour le faire fonctionner).
Une femme. Mais ça peut être un homme aussi. Qui a de l'éducation et de la classe. Pas juste le petit vernis qui suffit à vous faire passer la fille des rues pour une comtesse. Et aussi une âme. Une vraie. Pas juste le petit vernis destiné à masquer le mérule au pigeon qui a déjà sorti son chéquier. Qui nage dans le bonheur. Pas le 7ème ciel qui rend aveugle, sourd et vous transporte sur un nuage pendant des lustres, loin de la réalité matérielle. Non, juste la petite satisfaction mesquine d'avoir craché son trop plein de venin gratuitement et anonymement.
Quelqu'un qui, tel le voyeur-guette-au-trou, vient ici lire mes réflexions du quotidien. Vérifie que toutes ses flèches empoisonnées portent bien.
Une cause tellement louable et grande.
Ma parole, ma seule existence, dans ce petit village si lointain est-elle une telle menace pour des gens honnêtes, et sûrs d'eux ?
J'ai converti mon dégoût et mon écoeurement. Pas en allant vomir illico. A la manière de Retancourt: en énergie positive. Et je vous réserve une petite formation informatique des plus amusante et instructive!

Des adultes, des enfants, un moment spécial...


Il a raccroché le téléphone. Je ne lui ai pas posé de question. Il a dit "c'était Hugo. Il me demande si ils peuvent aller passer le dimanche avec leur mère, c'est son anniversaire." (Mon mari a le bon goût de ne choisir ses épouses que nées à quelques jours d'intervalle. Son côté J'en-ai-rien- a-péter-des-conneries-horoscopiques.) Il a poursuivi: évidemment, si je dis non, je serai une fois de plus le méchant...Moi je les ai pas eu à mon anniversaire, et jamais je n'aurais envisagé de les mettre en port-à-faux...
Mon chéri. Chacun fait comme il peut. Tes convictions, c'est de protéger au maximum les enfants des bassesses des adultes. Là, tu es pris en otage. Tu vois, demain, c'est mon anniv à moi. Mes enfants ne seront pas près de moi. Si mes aînés n'en prennent pas l'initiative, je n'entendrai même pas la voix de mon Bambin. Ca ne rend pas heureux de faire mal aux autres. Je ne t'obligerai pas à les envoyer chez leur mère dimanche. C'est toi qui décides. Mais si tu me demandes mon avis, je suis prête à aller les conduire moi-même.

Arlette et le détail qui tue


Chez papa-maman, la tradition, c'est la photo du gâteau d'anniversaire avec ses bougies. D'aussi loin que je me souvienne...en feuilletant les albums, je peux recompter mes années gràce aux bougies. Le second accessoire indispensable sur la photo, c'est la bouteille de champagne encore fermée qui trône fièrement à côté du gâteau.
Quand mes propres enfants étaient petits, je m'amusais à leur composer cette scène qui les ferait à coup sûr sourire plus tard. Nappe blanche, gâteau rutilant, champagne bien dressé (traditionnellement, chez Arlette, on fait dans le gâteau plat, il faut donc un élément vertical pour contribuer à l'équilibre de l'image), et enfants vêtus de propre, coiffés de frais.
Sans oublier le détail qui tue: la porte du buffet toujours légèrement ouverte en arrière plan...

vendredi, janvier 29, 2010

Vendredi 16h35

Vendredi 16h35
L'heure de la sortie des classes.
Toutes mes copines sont sur le trottoir, dans la jolie lumière du soir.
Plein de papas aussi, ce jour-là, ils sortent plus tôt du travail.
Il flotte dans l'air ce parfum de weekend.
On va pas courir ce soir. Rentrer tranquille, faire un détour par la plage, se poser.
Au mieux, Gauthier ou Virgile iront chercher Bambin dans un petit moment, à la garderie. Une bonne fée veille sur lui. Elle est le sourire de cette école. Un sourire chaleureux, vrai.

Je regarde par la fenêtre. Je rêve une minute. Je le vois courir au soleil sur la pelouse du Drakkar. Frapper à la fenêtre avec son petit sourire coquin. Me dire "je suis ton chevalier, tu es ma princesse et je viens te sauver".
La pause est finie.
Je replonge le nez dans mon PC. Convertir. Retancourt.

Recyclage


Mon bébé a une maîtresse d'école géniale: elle les initient aux déchets. Enfin, au tri des déchets. Et pour bien trier, il faut d'abord collecter. Quand Bambin part en promenade avec sa MèreGrand, il n'y va jamais sans son ptit panier, euh...non, brouette!
On n' a pas eu le temps de trier. Il y avait un avion à prendre. Mais les déchets attendent sa prochaine visite.

Y'a pas que chez les coiffeurs pour...



Y'a pas que chez les coiffeurs pour "les filles qui travaillent tard dans la nuit" que la couleur est en solde!


jeudi, janvier 28, 2010

J'avais rendez-vous avec mon jumeau


On avait rendez-vous ce matin pour parler affaires. Et puis, c'est venu dans la conversation "c'est mon anniversaire aujourd'hui" (le genre de connerie qu'on sort pour appuyer une négo, c'est bien connu). Il m'a répondu "moi aussi". Je l'ai regardé. Oui, mais pas de la même année. Il a dit "1968".
Il a sorti sa carte d'identité. Me la poussée sous le nez. Il s'appelle Jozef.

Je savais que je racontais pas de conneries.

http://arletteamalo.blogspot.com/2006/06/petit-dej-danniversaire.html

Le meilleur croissant de sa vie

Un jour, il y a longtemps, j'ai croisé une amie qui semblait planer. C'était un matin de juillet. On a papoté de tout et de rien, puis elle m'a dit: "ce matin, j'ai mangé le meilleur croissant de ma vie". Ma base de donnée "boulangers-pâtissiers" s'est aussitôt ouverte-clic dans ma tête... Eut-il été rassi...ce qui comptait en fait, c'est que ce croissant-là était posé sur sa table de petit dej d'anniversaire. Silencieux et discret.

A l'époque, chaque matin de semaine, avec une régularité métronomique, les deux baguettes du petit dej arrivaient sur la table aux alentours de 7h10. Combien de fois ai-je espéré les voir accompagnées d'un pain au chocolat, ou de ce fameux croissant!...Alors, je me suis dit que puisque la transmission de pensée ne fonctionnait pas, je devrais peut-être l'exprimer plus clairement. Juste le dire, pour voir si. Pas pour s'entendre répondre "ben si tu veux un croissant t'as qu'à le dire".
C'est pour toutes ces raisons qu'un jour Claude a dû souffler ses bougies sur le marché du mardi- le gâteau qui les portait était particulièrement raté- que Marina a faillit dévoiler à tout le hall de l'école son premier string, et que si j'avais mieux connu les bougies flottantes, mes fils en auraient eu dans leur bol de chocolat du matin.

mercredi, janvier 27, 2010

Ma Ptite cinématèque


A l'heure ou vous chaussez extasiés, d'horribles morceaux de carton, qui vous transforment en ridicules clones, après avoir fait la queue sous la pluie ou dans l'odeur écoeurante du pop-corn-dog, moi, basique Arlette, je redécouvre un chef d'oeuvre sur ma petite télé. Il m' a fallu attendre la veille de mes 42 zans pour découvrir la force des dialogues d'un film. Des morceaux hautement savoureux, servis par des moonstres d'acteurs. J'ai particulièrement aimé ce passage, qui résonne à mes oreilles d'une manière très spéciale, vue ma conjoncture..."j'étais sur une p..., inspecteur. Une p..., c'est quelqu'un qui vous donne beaucoup pour peu d'argent. Alors qu'une femme, c'est tout le contraire." Je sais les puristes iront corriger mes approximations et je leur en saurai gré.
C'est pas moi qui l'ai glissé dans la pile de la médiathèque. C'est lui.


mardi, janvier 26, 2010

Courrier des lecteurs

Une nouvelle rubrique chez Arlette? Why not? Alors, pour vous faire partager ce petit mot, reçu dans ma boîte mail, et qui m'a fait...CHAUD! Inutile de vous dire combien ces mots peuvent être réconfortants, par les temps qui courent, quand, je cite "on sait ce qu'on sait, on voit ce qu'on voit, et qu'on vit ce qu'on vit"!

Coucou Arlette !

Le hasard m’a conduit ce matin sur ton blog, que je visite de temps en temps avec toujours beaucoup d’émotions : amusement car j’adore ton humour, ton autodérision - admiration car tu écris très bien et tu exprimes les choses en les effleurant (magnifique ! on dirait du Philippe Claudel), que tu trouves le temps de partager tes coups de cœur et tes coups de mou - complicité car certains de tes posts m’interpellent tellement - empathie car je pense être capable d’entrevoir la douleur et le manque que tu dois ressentir parfois. Bref, de belles émotions, même si j’en ai parfois la larme à l’œil !!

Je sais que nos vies respectives sont très remplies, pourtant, ca me ferait plaisir qu’on passe un peu de temps ensemble, papoter, discuter bouquins, potins, s’offrir une petite parenthèse égoiste (un petit hammam un dimanche matin, par exemple ?)

Petite notification : Je risque de décaler ma crémaillère de 2 semaines car avec les vacances scolaires, bcp de personnes ne peuvent pas venir. Keep you updated !

A très bientôt, et merci pour ce blog J et courage pour tout mener de front !

Steph

lundi, janvier 25, 2010

Mon weekend d'amour

Ce weekend, je l'ai passé dans un nuage d'amour. Mes fils, mes parents, mon mari. Tous unis, rassemblés autour de moi. C'est l'amour qui débordait de chacun de leurs gestes, de leurs sourires, de leurs mots. Cette symbiose unique que rien ne peut briser. Une bulle quasi infranchissable pour qui serait venu du dehors. Un endroit où se réfugier, se reconstruire, oublier tous les maux insidieux qui rongent les uns et les autres. Des silences, des regards, des abandons du corps qui en disent long. Je suis heureuse d'avoir pu leur offrir cette parenthèse. Ces moments trop rares. Une maman et ses fils. Quelques bougies sur un gâteau cuisiné avec amour, main dans la main, grand-mère et petit fils. Des étreintes qu'on croyait ne plus jamais recevoir. Des élans. Des liens vrais.
Merci.

dimanche, janvier 24, 2010

Arléthon



Chaque année commençante, notre Arlette cogite aux années filantes et anniversaire approchant. Cette frimeuse d'Arlette communique allègrement son peu de goût et d'enthousiasme pour ce récurrent évènement qu'elle souhaite discret.

Cependant, le jour J, Arlette s'étonne et s'attriste : si peu de messages de compassion à son égard.

Alors ce 28 janvier, manifestez et encouragez notre chère Arlette à mieux supporter le poids des ans !

Son Amoureux !

dimanche, janvier 17, 2010

Arlette et sa Singer


Avec un moustique qui troue ses pantalons plus vite que son ombre, du linge de maison vieillissant, des enfants qui persistent à utiliser les couettes comme toitures de cabanes, l'intervention de madame Singer s'avère régulièrement nécessaire.
Ben voui, moi, je suis de la génération qui répare. Pas celle qui jette et rachète.

Tout peut arriver


J'aimerais bien vieillir aussi bien qu'elle...

Y'a plus d'jeunesse


Sortie entre filles à Valbonne un dimanche matin. Côte à côte, silencieuses dans la maison de la presse- librairie. Elle, assise par terre en tailleur, plongée dans un bouquin, moi, musardant d'albums de coloriage en albums tout courts, et de Glamour en MC idées.
Qu'est-ce que tu lis?
Le médecin malgré lui, c'est trop bien! On l'a étudié en classe, mais le livre que m'avait prêté ma grand-mère pesait 2 tonnes.
Tu es sûre que tu vas le relire?
SURE!
A la caisse devant nous, un monsieur achetait "les fourberies de Scapin", dans la même collection.

Arlette à la Presse de Valbonne

samedi, janvier 16, 2010

La ballade de Calamity Jane


Sans faute d'orthographe à ballade. Pour une fois.
Chloé Mons, Alain Bashung, pour une histoire poignante. Ne glissez pas ce CD dans votre mange-disque. Ou alors à l'arrêt. Je m'attendais à un truc drôle, façon Anaïs. Des chants cowboys, un petit air de Clint, bref, tout sauf ça. Secouée de sanglots au premier rond point. Prudemment, je suis repassée sur Rires et Chansons.
Arlette, ta lacrymalité du moment nous laisse sans voix.

La WII-attitude d'Arlette


...ou comment gràce à une bête console, on entend parler de ceux qui sont loin. Des phrases du genre "j'ai battu Urbain!" (pas dur), fusent de temps en temps. Hé oui, sur la Wii, même les absents sont présents. C'est ça, la force du MII.

1 + 1

Et moi qui croyais...


...que Marie était blonde.

PS

Play the game of Love

Ou le côté obscur de la force?

Erreur de la chance en votre faveur

Deux jolies petites filles ont sonné armées d'un stylo et d'un carnet de tickets de tombola. Tirage le 23 Janvier. 2 € plus tard, je me suis dit: et si la chance tournait enfin?
"erreur de la chance en votre faveur".

Il FAUT


...avoir fait des tas de trucs. Avoir vu ça. Si possible avant les autres. Ou plus. Mieux. Plus fort. Et surtout le faire savoir. Heureusement, on nous mâche le travail. Qu'est-ce qu'on deviendrait si on devait tout faire TOUT seul?

L'art d'être belle-mère


Comment qu'tu causes Arlette! dit la puce. Vla pas qu'la nouvelle femme de mon père se laisse influencer par ses mômes (à lui)! Et elle explique " je dis pas belle-mère, j'aime pas c'mot, ça fait vraiment trop marâtre de Cendrillon".
Voilà, un jour, un enfant vous attribue un nom. A rallonge. Un nom qui vous dit que votre place c'est être là, dans l'ombre. Assurer l'intendance. Contribuer au confort du quotidien. Remplir frigo, assiettes, placards, lave linge, armoires, emmener, rechercher, vérifier les devoirs. Prendre part à la discussion de loin. Dire "je pense ceci", et non pas "c'est" ou "il faut". Servir de miroir réfléchissant. Veiller à ne pas laisser d'empreintes. Mettre de l'huile dans les rouages. Désamorcer. Aider à enfiler les perles des bijoux de fête des mères. Etre complice de cadeau que l'on n verra jamais. Valoriser les efforts et les succès. Ne pas empiéter sur d'autres territoires. Se féliciter de la poussière qui s'accumule sur le flacon d'Advil. Commander le catalogue Légo et le laisser traîner à portée de petites mains. En silence.

Sécession

Sens unique.

Moi, je sais désormais que les femmes sont dangereuses tout court.

Arlette fait trempette


Jeudi. Pluie battante. Temps d'brin. Après-midi à Thalazur. Piscine, mer bleue. Entre les gouttes. Déambulation en peignoir blanc. Séance de modelage. Remballez vos terminologies hasbeen. On ne masse plus. On modèle. Je savais que je devrais affronter la rituelle petite conversation avec le modeleur. Que faites-vous d'où venez-vous c'est un cadeau. Dériver vers le stress en général. Mais vous nêtes pas nouée dans votre corps. Sisisi. Là, au creux du ventre. le noeud, il est là. Pas dans les muscles du dos.
Litanie sur le centrage plutôt que le concentrage, les paradygmes, et la vie qu'est-elle vraiment la réalité?
La position de modèle est idéale. Vous pouvez pouffer ou pleurer sans que personne ne remarque rien. Simuler l'endormissement pour qu'on vous laisse reprendre votre contenance, histoire de pas affronter tout de suite l'extérieur.
Et vous avez même le droit de sourire à la vue du chauffe biberon posé sur le bord du lavabo. Le voilà, le secret de la température du fluide!

Arlette se tait


Il a passé son cap de mi-vie. Un vendredi soir. La maison s'est remplie d'amis, de famille. Jusqu'au dernier moment, j'ai hésité, j'ai espéré. Très fort.
A la question "qu'est-ce qu'on peut t'amener"? j'ai failli répondre "à moi, rien, merci. Mais à lui...qu'est-ce qui pourrait faire plaisir à un papa le soir de ses 40 ans?"
Et puis, je me suis tue.
J'ai ouvert le vin.
Il faut toujours l'aérer un peu avant de le servir.


Prochaine étape


Le 28. Aucune bienveillance adulte ne leur signalera que c'est un jour particulier. Quand il s'agit de faire mal, aucun détail n'est laissé au hasard.

Conversation

Qu'est-ce qu'elle fout, Arlette? Elle écrit plus rien!
...Arlette, elle écrit dans sa tête.

Pas de cadeau pour Arlette

Le père Noël est passé. Déposé son tas de cadeaux bleus sous le sapin bleu. Ruée d'enfants, déchirures intempestives de papiers, cris de joie, précipitations.
J'ai cherché vainement un petit paquet à mon nom, une enveloppe, un dessin, une carte, un bricolage de maternelle, un gribouillage...Rien. Etre la seule à n'avoir qu'un zoom entre les mains. Un zoom derrière lequel cacher sa peine.
Alors j'ai posé la question.
Puis quitté précipitamment la pièce pour aller fondre en larmes ailleurs.
Et plus de trois semaines plus tard, la plaie est toujours ouverte. Pas prête de se refermer. Hygrométrie environnante peu propice à la cicatrisation.
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Rétrospective 2009


C'est la saison. On reçoit de magnifiques montages photos, qui vous montrent comme tout le monde est heureux et fait des trucs exceptionnels. Comme si l'année qui vient de s'écouler n'avait été faite que de voyages lointains, de vacances magiques, d'exploits sportifs, et de fêtes de famille merveilleuses. On tait soigneusement tous les coups durs, toutes les déceptions, tous les yeux hagards de 6h24 quand le réveil sonne, les soirs où l'on rentre du boulot sur les rotules, les souffrances du manque de ceux qui sont loin, les assauts haineux dont on vous bombarde, les larmes que l'on ravale, les couleuvres que l'on avale, le froid glacial en plein été, le découragement qui vous assaille sans prévenir, les petits riens que l'on donne sans espoir de merci ni de retour, les noeuds au ventre, les mauvaises nouvelles...
On ne montre pas non plus les petits bonheurs du quotidien, monter en pleine nuit écouter ses bébés dormir, ces pépites de soleil dans les yeux qui vous regardent, une voix au téléphone, des amis qui vous disent que vous êtes toujours vivante pour eux...
Alors, voilà. J'ai pris trois minutes pour balayer mes albums. Extraire l'essence de l'année écoulée. Ces moments trop rares. Avec mes enfants. Mes voyages lointains, c'est eux. Mon visage à nu. Fatigué, blessé, grimaçant, lunetté par l'âge. Un chantier qui cristallise la couleur du dernier trimestre: une collection de tuiles. La douceur d'un souffle dans mon cou. Et les sourires de mes fils. Mes fils. Mes fils. Mes fils.

vendredi, janvier 01, 2010

Bonne...

Un adjectif à méditer.
Le contraire de mauvaise.