mercredi, décembre 31, 2008

Y'a pas d'âge...


..pour jouer à l'espion. Je me souviens de mes premiers talky-walky, quand les niffons n'existaient pas encore. On disait "tu me reçois?" et l'autre répondait: "je te reçois 5 sur 5".

Ben, c'est toujours en vigueur, 30 ans après. Y'a que les expressions de djeuns qui disparaissent.

Pour votre inculture perso, voici la dernière en date: ça gère.

Pudiquement je tais celles que Fils Aîné rapporte de ses camps scouts...

Arlette aide son prochain


Ce matin, j'ai pris ma souris et les 2 numéros 2 sous le bras pour une 'tite virée shopping dans ma ville à boutiques préférée. La souris connaît désormais les meilleures places du Gray d'Albion, que c'en est un vrai bonheur.

Me vlà donc dans la boutique Arthur, en train de recueillir les commentaires de mon ado précoce "qu'est-ce qu'ils sont ringards ces calbutes!", quand le client occupé de choisir un couvre-fesses s'est mis à poser des questions épineuses au vendeur. Différence entre ceux-là et la coupe américaine? Et les mous et les coton? Il avait pourtant bien compris l'intérêt du "suspensoir intérieur", mais la découpe des fesses le laissait perplexe. Comment expliquer à mots choisis que ça rentre pas dans les fesses quand on se baisse?

J'ai su.

Un grand merci à Marie-Brune qui a fait entrer cet accessoire de qualité dans ma vie. Elle a, en son temps, beaucoup parlé de goupillons, mais c'est autre chose qu'elle offre, quand elle fait des cadeaux...

Mot de Bambin


Ho, mon chaton! Regarde, une piste de luge pour glisser! (oui, je les appelle mes chatons, parce que je déteste cordialement les chats) (pour glisser, parce que les prends pour des neu-neus).

Mais non, c'est une piste de fesses! (je les élève à la dure: privations et mortifications)

La maison des Clémobils


On aurait pu choisir de l'acheter en plastique, de toutes les couleurs, mais la crise immobilière n'ayant pas encore touché le pays de Clémobils, il ne nous serait plus resté de sous pour la meubler (ni l'habiter...).
Alors, oui, on s'est dit "assumons notre vocation de constructeurs" et construisons-là à partir d'un matériau qui profuse dans notre logis! Vous pensiez à des cannettes de bibine vides? Peuhtits joueurs!.
Interviewés nous nous sommes laissés allés à répondre que, oui, nous envisagions la création d'une ville, recyclant notre crèche en église/école, façon Petite maison dans la prairie. Histoire de réconcilier le clergé et l'état...

Arlette et son Seigneur


Seigneur, je veux te choisir tous les jours...

lundi, décembre 29, 2008

Arlette et son sapin monochrome

Quand on démarre une nouvelle vie, on part avec peu de choses. Un vieux frigo qui reprend du service, un canapé horr...ange (et inconfortable), quelques couverts dépareillés, mais pas de carton de déco de Noël. Vous savez, ces magnifiques objets bric-à-brac qu'on ne se résoud pas à jeter à chaque démontage d'arbre, parce que ça coûte des sous ces merdouilles-là, et que, malgré tout, on trouve ça très beau, un père Noël perché sur son traîneau, des boules brillantes de toutes les couleurs, des guirlandes bien poilues qui vous recouvrent le plastique de l'arbre...

Du coup, devant cet océan de possibilités, nous avons décidé de nous le construire pile comme on le rêve, notre sapin. Pas subir la dictature de la tête de gondole à Auchan (mon Dieu que je hais cette enseigne!). Pour commencer, se procurer l'arbre. Travail d'homme, ça. Ensuite, expliquer aux enfants, que, ben, les décos...on va les fabriquer, hein? A quoi servirait la pâte à sel, sinon? Ensuite, la quête de la guirlande clignotante transparente. Introuvable, donc bon goût assuré. Confirmation dans la bouche des enfants: elle est Mo-che ta guirlande, elle a même pas de couleurs. Après deux semaines de travail manuel intermittent, nous sommes arrivés à une oeuvre d'art quasi monochrome, tout en légèreté et transparence, délicatement clignotante (Galeries Lafayette) et argentement givrée.


Et vous savez ce qui me ferait plaisir? C'est que vous confirmiez qu'effectivement, il est moche...


Arlette et le gros Cha-chat


Des années de conditionnement anti-fashion-victimization. Spiderman? Connait pas. Blanche-neige? Oui, mais pas sur les chaussettes. Power-rangers? Un jeu pour la cour de récré. Tout au plus on-t-ils eu droit à un crocodile brodé sur un tee-shirt par-ci par-là, un très sage voilier, ou un sigle façon équipe de cricket sur un polo de rugby.

Tout ça pour finir avec un coussin Dofus dans les bras. Comme si, ils n'avaient pas plus important à transporter en TGV...

Ma collection de chaussettes résilles restée chez papa-maman, par exemple...

Tugescences sapinesques



Le père Noël n'est pas loin...
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mercredi, décembre 17, 2008

un doigt de finesse...

piqué chez Gizmodo.fr:
Un doigt de finesse pour démarrer sa voiture
Il fait sombre. Il y a une boîte. Elle vous invite. Vous mettez votre doigt dedans et vous repliez « votre index vers vous comme si vous demandiez à quelqu’un de s’approcher ». Bravo, vous venez de démarrer votre voiture.
Deux étudiants, Zhao Wencai et Li Zhoumu, ont inventé cette interaction homme-voiture gestuelle et ils l’ont présenté au troisième salon de la sécurité routière Chine-International. Non seulement votre voiture est heureuse que vous la démarriez, mais en plus vous pouvez aussi mettre votre majeur dans la boîte et le poser sur un scanner d’empreinte digitale pour connaître votre taux d’alcoolémie. Une autre utilisation possible est un système de sécurité : la voiture refusera de démarrer tant que le doigt n’appartient pas à un des conducteurs enregistrés.

une interaction vieille comme le monde. Je vous laisse aller fouiner chez Giz pour trouver la photo qui va avec...

mardi, décembre 16, 2008

Vous en crevez d'envie...


pas vrai?

Arlette et Tonton


Dans mon pays des Cayennes, la DDE prend un malin plaisir à vous faire faire des kilomètres inutiles. Ajoutez à ça que quand c'est Lui qui conduit, je suis subjuguée, et rien de ce qui se passe en dehors de ses mains ne m'atteint, et vous avez le tableau complet de la blonde perdue au volant de sa souris. Sans compter qu'un sens de l'orientation développé en plat pays ne vous sert strictement à rien: ici, il y a des obstacles inattendus: quand c'est pas le relief qui vous joue des tours, c'est un golf (p...y'en a!) qui s'interpose inopinément entre vous et votre destination convoitée. Je ne parle pas des routes opéaïsées par des particuliers soucieux de préserver leur tranquillité.

Une solution s'imposait: Tonton. Il m'a dit: "tu veux la voix de Simone (en voiture) ou de Jacques?" Je pressentais les incompatibilités intuitives façon Blackberry. J'ai dit Jacques, histoire de ne pas être trop grossière...Il a déjà mis mon répertoire d'injures à rude épreuve...En gros, j'essaye de masculiniser tout ce qui me vient naturellement au féminin. Parce que si j'avais choisi Simone, je n'aurais pas exercé de la sorte mon vocabulaire.

C'est stimulant, la conduite assistée.

Collection


depuis que j'ai mon babysitter caressant au fond de la poche (sur la fesse, en fait...) j'ai une irrésistible envie de photographier des tas de trucs zinsolites. Là, c'est ma collection de minis. Il était environ 13h, dans le parking du Gray d'Albion. Sur le coup, je me suis dit "mais ils l'ont fait exprès. y'a un congrès..." Faut juste croire que la rombière cannoise de base n'a aucune personnalité.

Mais où va le monde!

Je vous fais un copier coller d'un billet que j'ai reçu par la poste...y'a rien d'Arlette là dessous. Sauf l'envie de vous faire réfléchir.
A Dubaï on ne porte pas de tongs, on refroidit le sable…
Avouez que ça vous manquait un peu d’exubérance à la Dubaï. Cette fois-ci, c’est l’hôtel Palazzo Versace qui aura droit à une plage réfrigérée, oui madame.
La petite plage gardera les petons boursoufflés de mémère au frais en pompant l’air chaud à travers une série de tubes disséminés sous le sable. Les températures de 110°F (plus de 43°C) ne risqueront ainsi pas de rebuter la Jet Set. Des ordinateurs reliés à des thermostats surveilleront et ajusteront le système.
Le propriétaire de l’hôtel, Soheil Abedian, qui peut se targuer du titre honorifique de “Mec qui sait exactement pour quoi les riches sont prêts à payer le prix fort”, parle en ces termes du projet:
“Nous allons aspirer la chaleur du sable afin qu’il reste suffisamment frais pour pouvoir s’y allonger. C’est le genre de luxe que les gens au top réclament.”
Les gens au top! On imagine que la clientèle sera exclusivement composée de pilotes de Formule 1 et de présentateurs télé, donc. L’hôtel doit ouvrir ses portes l’an prochain ou début 2010.

lundi, décembre 15, 2008

Laurence

On s'est rencontrées sur la plage. Une fille magnifique. Grande, blonde, sportive, sexy, souriante, pas bêcheuse pour deux sous, un éclat de rire au bord des lèvres. Elle dormait au soleil, la tête sur son sac de sport. Son portable a sonné, elle a ouvert un oeil. Autour d'elle, tout le monde semblait l'adorer. Elle s'est excusée en rigolant s'être endormie. Elle bossait pour une compagnie maritime. Un genre d'hôtesse de l'air, mais en bateau. Elle débarquait de 48h de bord. Et elle venait de jouer au tennis. Devant nos mines admiratives, elle s'est une fois de plus écroulée de rire. "Ta tête c'est rien à côté de celle de la fille que j'ai battu ce matin. Elle se préparait intensivement depuis une semaine, régime 10h de sommeil et pâtes, moi, j'avais fait la fête à bord et je marchais au dessus de mes baskets" Et alors? 6/3 6/2. La pauvre.
Ne me demandez pas pourquoi je pense à elle, là maintenant, tout à coup, au milieu des papiers dorés des papillottes philosophiques.
Peut-être parce que des filles comme elle, c'est une chance de les avoir croisées.

Philosophie en papillottes


Noël, c'est pas que de la spiritualité et des indigestions en perspective. C'est aussi l'occasion d'aborder des thèmes philosophiques importants et de nous faire réfléchir sur le sens que nous donnons à nos vies.

Et ce n'est pas par hasard que des groupes réputés pour leur implication dans le dévelopement de la pensée positive (Monoprix) se penchent depuis des générations sur le problème, ayant à coeur de véhiculer des prétextes à penser.

On connaissait les célèbres gaufrettes à message, voici revenu le temps des papillottes. La fameuse et inimitable papillotte Révillon. Pendant qu'elle fond dans votre bouche et que vous vous dites "merde, c'est toujours aussi mauvais ces trucs-là, mais pourquoi je l'ai embouchée?", votre cerveau se met en branle. En fait, c'est ça qui vous attire: la maxime intérieure.

allez, hop! une petite, histoire de ne pas être venu pour rien!

"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"

Moi je dis: les rêves, vaut mieux vivre dedans. Comme ça, on s'en fout de leur taille. Et ce qui me fait doucement rigoler, c'est que c'est Oscar Wilde qui a pondu cette vignette. Pas plus sage qu'Arlette, çui-là. Encore un adepte du "fais comme j'dis, pas comme j'fais".

Arlette, Cali, un instrument.



"Je ne te reconnais plus, ton allure et tes faux seins, quand tu descends notre rue...tu écoutes le jazz, maintenant, juste pour être acceptée, dans ce genre de soirée..." Là dessus, on colle la voix de Cali, son accent perpignannais, des hanches qui ondulent déjà, même en voiture, pénible dans les virages...

Ils sont montés sur scène. Elle, pieds nus derrière son piano, lui sourire colgate, torse bombé, assurance gonflée à bloc. Je l'ai immédiatement détesté. Jusqu'à ce qu'il l'enfourche et la fasse vibrer. Réaction immédiate: là au fin fond de mon ventre, au niveau des reins, un truc qui vous scotche à la chaise, comme la poussée d'une voiture allemande qui roule trop vite dans la nuit. Oublié le sourire trop large, le torse trop bombé. Restait juste les sensations.


Ce qui est sympa, dans cette région, c'est que les musiciens y viennent volontiers. Beaucoup plus qu'à Bar le Duc, ou Orléans. Du moins, il me semble. Allez savoir pourquoi?


Ryoko Nuruki et Marc Peillon.

dimanche, décembre 14, 2008

Les clins d'oeil d'Arlette. La solitude

La solitude est un truc vache qui vous tombe dessus à 40 ans. (38 pour les blondes malouines). Vous avez une vie bien établie, une cheminée avec les bibelots qu'il faut dessus, des bambins polis et bien élevés, deux voire trois dîners par semaine, des tas de copines à la sortie de l'école, pour le thé, le café, le golf, le tennis...Et puis quand vous courez sur la plage, en lycra sans culotte, vous vous apercevez que votre cerveau fabrique des trucs bizarres, et de plus en plus vite. Un peu comme les plaquettes qui disparaissent de votre sang, quand tout commence à sentir la fin. Vous vous sentez très légère et détachée de tout. Comme planant au dessus des vies, avec un recul et une maturité extraordinaires. Des tas de trucs vachement bien tournés à exposer au monde entier, mais personne qui soit vraiment prêt à l'écouter. Les pensées des autres, ça fait peur et ça dérange. Des fois que ça soulèverait des questions chez nous. Voire des remises en question. C'est pas nouveau, tout ces trucs qui vous occupent les méninges. ça date pas d'hier. Sauf que hier, d'autres préoccupations les cachaient (c'est Montessorien, ça) : installer son siège de calife quelque part, devenir le roi de sa spécialité (le saumon mariné), rentrer enfin dans un jean taille 12 ans...que des trucs essentiels. aujourd'hui, tout ça c'est pipi de chat. On a besoin de communiquer. Oh! on a bien des tas de trucs pour le faire: des potes sur les doigts des 2 mains, des téléphones avec/sans fil, plusieurs, un sur chaque réseau, des adresses mail, un peu partout, des pseudos, des conjoints qui remplissent l'espace à certaines heures, le frigo à d'autres, le lave-vaisselle...mais personne qui soit vraiment prêt à prêter son oreille. Personne devant qui on puisse enfin se déshabiller, sans paraître ridicule. Sans faire détourner le regard d'un air gêné. Alors, on écrit. Dans sa tête d'abord. Puis sur son clavier. Sur la toile. On se dévoile. On fait des noeuds. Et là, je vous la fais Carrie Bradshaw à mort:
Et si toutes ces épistoleries n'étaient finalement que le déversoir de nos solitudes zurbaines et quarantenaires?

samedi, décembre 13, 2008

Un sapin, une crèche.


C'est Noël. Parmi les 6 monstres, seul le tout petit est encore nimbé de l'innocence de l'enfance. C'est en partie pour cela qu'on a sacrifié à la tradition du sapin. Puis s'est posée la question de la déco de l'arbre. Plusieurs heures de recherches actives pour dénicher la dernière guirlande électrique non-multicolore aux Galeries Lafayette. Affronter les récriminations enfantines "nous on voulait une multicolore. C'est plus joli. Ta guirlande blanche, elle est moche!" Et les décorations, elles sont où? Ben...nous, on n'en a pas. On va les fabriquer. Pâte à sel. Emporte-pièces à sablés. Bombe argent. Fil de fer et perles azurées. L'arbre est glacial à souhait. Tout à fait moi.




Et pour la crèche? une caisse de pinart vide, deux morceaux de cagette, et roule ma poule. On les attend de pied ferme, les pèlerins. Je leur ai même concocté une petite installation électrique de derrière les fagots...qu'il n'y aura pas besoin qu'une belle-mère pédale dans le garage, pour l'accouchement de l'an zéro.

Le petit b...d'Arlette

Attrapper des images dans son zoom, et les regarder ensuite, décortiquées par un oeil non complaisant. J'ai connu une coloc qui composait soigneusement un savant fouillis d'objets choisis, qui pour indiquer tel trait de personnalité, qui pour donner d'elle telle image...ça fonctionnait plutôt bien. Je me suis toujours refusée à de telles mises en scènes. Tout au plus, d'un coup d'eil circulaire, parfois, j'élimine du décor les objets indésirables qui jurent. Mais si on est cohérent, il est rare d'y avoir recours. Bien sûr, il y a bien l'énorme canapé orange sur lequel on ne trouve pas de position confortable. Mais il est devenu objet de dérision, et le jour où il partira à la benne, on s'ennuiera peut-être devant la perfection du décor. Le raffinement inné, c'est pas facile à assumer au quotidien.

Mon bébé avec un casque


Il disait "quand je serai grand, je voudrais être éboueur." C'était sa conscience écolo qui parlait. Il était fasciné par le tri sélectif. Ensuite, il a dit "je serai ophtalmo". Déjà, on approuvait un peu plus. Alors, pourquoi le casque?

Je lui ai offert un petit frère


De temps en temps, on fait un geste symbolique. Qui coûte. Je l'avais acheté le 18 aout 1998, dans une maroquinerie près de la grand'place. Il m'avait fallu moins d'une seconde pour le décider. Un tout petit réticule minuscule, porte monnaie vert pomme, orné de la feuille dorée d'Inès de le Fressage. Je l'ai caressé au fond de mes poches pendant 10 ans. Tous les camelots du marché de la place Turenne le connaissaient. Il faisait partie de moi. Et puis, à force de servir, le cuir était devenu poisseux. Son heure avait sonné. Un matin, sous ses yeux, je l'ai jeté à la poubelle. Comme un cadeau, je lui ai offert un petit trait supplémentaire sur mon passé. Fanfaronne. Regarde, moi, je jette.

J'ai vainement cherché à le remplacer à l'identique. Aussi doux. Aussi petit. Aussi visible au fond du sac. En vain. Alors, j'ai fait un choix raisonnable. C'est pas le coup de foudre. Mais globalement, il remplit bien son office. Et puis, qui sait? Avec le temps, il va s'assouplir...

Arlette Avent


Un peu de spiritualité, que diable, en ce temps de l'Avent! Mieux que dans les tiroirs des chambres d'hôtel aux states. Une édition Pléiade. Hé, mais c'est que ça coûtait 250 balles en son temps...alors, pensez-vous, avec les 33% de hausse dus à l'€...la spiritualité devient inabordable.


Même quand elle n'est pas présentée en flacon...

FX


Juste pour rassurer Brunette. Non, ma chérie, je n'en suis pas au point d'acheter mes sacs chez Franprix. Maisbon, comme dit une autre brune, c'est pas fun, ton sac. Non, ma poule, je suis pas une fille fashion. en apparence. Parce que si on creuse un peu...

Les chaises de ma mémé

Quand j'ai quitté Malo cet été, j'ai vidé la petite maison de la rue Angellier. J'ai donné à qui voulait, jeté, entassé chez papa-maman, et déposé chez Dépoland ce dont personne n'avait voulu. Au fil des mois, je reçois des lettres chèques. Celle-ci doit être la dernière. Lot de 3 chaises chêne. Vendues 40 €. Après déduction des commissions et frais, il en reste 19,30 €. Je revois la fierté de ma grand mère lors de l'acquisition de ces fameuses chaises. lourdes et massives, presque impossible à remuer. elles venaient en remplacement des magnifiques chaises de formica jaunes, que même les plus grands designers top tendances n'arrivent même pas à imiter. Ces chaises qui m'avaient servi de support quand j'ai fait mes premiers pas. Mes premières escalades. Puis tout le reste. Les mercredis après-midi devant Scoubidou et les Fous du volant. Les vendredi soirs - Au théatre ce soir-, les enfilages de perles, les tricotages de chausson de poupée...19,30 €. Une bouteille de champ ordinaire. 4paquets de clopes. 7 péages pour Nice. Une demi journée de parking en centre ville. Les chaises de ma mémé. J'aurais jamais cru qu'un chèque m'aurait tiré des larmes.

jeudi, décembre 11, 2008

Arlette et ses sueurs froides


Depuis que les sommets scintillent dans l'azur pur et calme du ciel sans nuage...violons...y'a pas, ça démange. Tout commence par une petite phrase anodine, attrappée au vol "Isola a ouvert", se poursuit avec des réflexions "de toutes façons, il fallait des chaînes pour y monter le week end dernier", et évidemment, à chaque fois qu'on lève les yeux et qu'on se laisse éblouir par elles (les montagnes zenneigées qui dominent la mer d'un bleu azuréen), ben, ça démange. Sauf que, la première réaction d'Arlette à l'idée d'une journée de ski fut une espèce de liquéfaction blêmissante (intérieure). La question du moment: vais-je encore rentrer dans ma combinaison? Trois jours que je me dis chaque matin: essayage. Alors, j'ai morcelé la tâche, pour l'alléger. Premier jour: localiser l'engin. 2ème: l'extraire de son sac de protection; le poser en évidence dans le bas de la penderie. 3ème jour, ce matin, attendre qu'Il soit parti, prendre sa respiration, vérifier la taille sur l'étiquette, se maudire d'avoir pris 14 ans plutôt que 40, approcher la chose, et sans plus réfléchir, comme on se jette à l'eau: l'enfiler. Remonter le zip. Plier les genoux. Pousser un ouf! de soulagement, et se glisser toute guillerette dans la baignoire. Le problème des hommes dont les doigts sur vos hanches vous hurlent que vous êtes jolie, c'est qu'ils vous font perdre de vue que le but ultime dans la vie c'est d'atteindre l'IMC de Twiggy.

lundi, décembre 01, 2008

L'Avent, c'est maintenant.

Après, il sera trop tard.

Arlette et son sac


Quand certaines rêvent voyage au soleil ou cafetière Clooney, Arlette, pragmatique, réfléchit à son outil de travail. Comment être une fille oragnisée, trouver son téléphone du premier coup quand il sonne, et ne pas corner son dossier au milieu du supermarché ambulant qui lui sert de sac?
La réponse est apparue un jour, dans un clignement d'yeux, au coin d'une vitrine. Vous savez, cette vision périphérique, qui vous alerte, quasi inconsciemment du danger qui arrive à 180 moins 2 dégrés...

Il était là. Plusieurs fois, je suis revenue le contempler. L'envisager. Ensuite, je l'ai convoité sur catalogue. Je l'ai essayé avec ma souris dans les différentes couleurs. J'ai fait des listes avantages/inconvénients. Vérifié dans toutes les vitrines cannoises qu'il n'y avait pas mieux adapté. Ou meilleur rapport utilisation/prix. Rien d'équivalent chez Longchamp. Lancel et Vuitton: trop raide. Le Charlotte? Trop mou. Le Birkin? trop cher. La sacoche livrée avec le PC? Pas assez d'anses. Puis, je l'ai essayé. Lui, il a rigolé. Essayé un sac? Ben, voui. J'ai mis toutes mes affaires dedans, vérifié qu'il tenait sur l'épaule, qu'il n'arrachait pas les doigts quand je glisse la main dedans, et un tas de petits détails techniques de ce style. Ta voiture, tu l'as bien essayée...
Le dilemne suivant, c'était le choix de la couleur. Mon coeur disait choco. Ma raison m'a fait choisir le noir. A cause de chaussures argentées.

samedi, novembre 29, 2008

Arlette et le Père Noël

Le décompte va commencer. Quand je pense au bonhomme rouge, des tas de sentiments contradictoires se bousculent dans ma tête. Des larmes finissent toujours par rouler sur mes joues. Sans raison. Nostalgie du temps qui s'est enfui? Crainte que les mains qui déposaient les cadeaux au pied du sapin ne soient bientôt plus que des souvenirs? Résignation de ne plus rien attendre, parce que, mais espérer quand même malgré tout, sourire à la perspective des yeux qui brilleront peut-être, ou peut-être pas...tout ça pour se dire que finalement, y'a qu'un truc qui est sûr, c'est qu'on soufflera une bougie de plus pour le bébé le plus célèbre de l'histoire.
ça au moisn, ça laisse pas place au doute.
Et c'est bien.
Na.

Arlette qui rêvait d'un bison d'essence


Un lapsus digital. ça existe. On le laisse, du coup. Ma nouvelle vie ne me laisse plus le temps de lire. Ou alors, l'âge s'avançant, je fais les choses plus lentement, et il ne me reste pas de temps pour les plaisirs solitaires. Il est vrai que j'ai, de tous temps, prôné le partage. Fidèle à moi-même, je tiens à mener ma tâche jusqu'au bout. Donc, la fille aux allumettes. Elle est toute petite. Frêle et blonde, elle s'appelle Lisbeth. A la manière d'un Adamsberg, on se prend d'intérêt intrigant pour elle.

Le bibliothéquaire m' a tendu le roman, en me disant "il ne refroidit pas celui-là, et savourez-le parce que y'en aura pas d'autre, l'auteur est mort". Ce bibliothéquaire-là fut chti dans une autre vie. Pas malouin. lillouâ. ça rapproche...

Du coup, je l'ai dégusté à petites lampées. Un peu comme Hercule Poirot et sa tasse de chocolat chaud. Comment vous dire? Et puis, il ne m'a plus lâché. Le matin au petit dej, je le posais à côté de moi. je regardais l'horloge. Allez, c'est pas raisonnable. Encore un quart d'heure. Le soir, Lui, le regardait d'un oeil noir, jusqu'à ce que je le pose. Jalousie inavouée inavouable. On est restés en tête à tête au coin du feu, la nuit, quand, à pas de loup, je me levais pour revenir me blottir dans une couverture au coin du feu. C'est haletant par moments. Mais j'avoue, j'ai été un peu déçue. Comme dans le pavé de Gavalda, où je m'étais imaginé que la fille qui s'était rasé le crâne et qui prenait sa douche dans les WC turques de l'escaier de sa chambre de bonne avait commis des crimes ignobles zé inavouables.

J'ai commandé le tome 3. Aux dernières nouvelles, je n'étais plus que 3ème sur la liste d'attente. Me dites surtout pas qui est le meutrier.

lundi, novembre 24, 2008

Arlette travaille


...c'est pas un modèle d'organisation, mais ça a le mérite d'être...polyvalent.

lundi, novembre 17, 2008

Poloposé

Il dit "je déteste le micro-blogging". Ces gens qui se regardent le nombril, et qui se racontent sans pudeur.
Ce matin, j'ai reçu un choc. Celui de Paris-Match (point?). Alors, j'ai pris mon sonotone, et je suis partie. Me plonger dans les pins et les oliviers. Du bleu pétrole submergeant. Des mots, des sons. Exorcisants.

Match Point


Ne pas avoir la télé. Et lire le programme. Se sentir délicieusement libre. De ne pas être tentés, contraints, par l'horaire-dictature.

Et se dire qu'on rate la diffusion de Match Point.

Tu as vu Match Point?

?

Un film de Woody Allen. avec Scarlett Joohhaannsoonn, et un beau brun musclé...

Tu sais, moi, Woody Allen, j'ai jamais tellement accroché...

Je te montrerai celui-là. C'est le seul Woody Allen qui ne se prend pas la tête avec des intellos newyorkais. Tu vas l'aimer.

J' l'ai adoré.

Je vais aimer le lui faire aimer.

Boulimie soudaine


Voilà. ça s'est passé mercredi: une envie terrible, irrespressible de replonger. Le nez dans le frigo? Meuh non! C'étaient les yeux et les oreilles, le cerveau, les petits poils invisibles des avant bras...c'était tout ça qui hurlait j'en veux, remplissez-moi. L'estomac d'une marmotte au reveil de son hibernation, c'est pipi de chat en comparaison.

Alors, toute guillerette (nan, pas Guillemette!), jeudi soir, en sortant d'un rendez-vous important et very successful - deux hommes charmants qui m'ont dit oui- je me suis arrêtée dans l'antre de la culture et de l'information, afin de satisfaire mes tripes hurlantes: le tabac presse-loto de roquefort les pins. Et je l'ai acheté. Depuis je le lis. Dans tous les sens. Et j'avais oublié comme c'était bon...

mardi, novembre 11, 2008

Infréquentable

Mon Cali à fond dans le mange-disque, je laissais errer mon pois chiche sur le PMF, en pensant que ça f'sait bien longtemps que les nouveaux chanteurs français n'avaient rien sorti de nouveau... L'ironiquement complaisant Bénabar en tête...quand là, sous la pluie, juste avant le rond point, un effet papillon. Une voix connue, une déclinaison familière, un thème qui fache personne...il est de retour. Ce soir, donc, premier feu de bois et cocoonage au chaud, entre deux crêpes, me vla sur son site. Et là, on comprend pourquoi les écoutes sont limitées à quelques secondes. Toutes les chansons se ressemblent, aussi fades et plates les unes que les autres. A croire que le ptit gars s'est inscrit chez Nico et chez Ségo, et qu'il ne veut pas que ça se sache...Télérama n'a pas dû lui faire de cadeau. Au point que la critique n'est même plus en ligne...tellement elle probably dithyrambait. Finie la truculence du bébé en bout de table sur sa chaise d'arbitre, l'acidité de la photo du patron dans le salon, les cuivres bombardonnants et l'accordéon délirant. Du bien poli, sans relief, et pas fâchant pour 2 sous.
Mais! Cela m'a permis de découvrir que Scheller, Delerm (sur télérama, intéressant échange des internautes à son sujet, c'est pépère qui doit se frotter les mains, plus on parle de lui, en bien ou en mal, et plus les zeuros s'écoulent vers son compte en suisse...), Jane Birkin et Anaïs (pas confondre avec Rose, la fille qui chante dans le rayon produits d'entretien de Champion), tous ces braves ont sorti des albums récemment. Allez savoir pourquoi?
Et pis, j'ai toujours mon Bashung en valeur sûre. Et aussi Brel, tiens.

mercredi, novembre 05, 2008

L'espoir

Il est né un 28 quelquechose en 68. Forcément, on était faits l'un pour l'autre. enfin, lui pour mes oreilles. Personnage entier, pas de concessions, il tourne dans mon mange disque, sur mon nécran entre 2 desperate housewives (eh oui! redevenue accro). Ses orchestrations me plaisent, ses mots visent juste, je le kiffe quoi. Inconditionnelle. Et en plus, il a de beaux zyeux...
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des garçons dans la cuisine

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Au boulot


Y'a de la broussaille à éradiquer...
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Calin du matin


des petits coups frappés à la porte accompagnés d'un bruit de succion...il est 7 h, Bambin vient annoncer qu'il a terminé de dormir, que c'est le matin, et qu'il faut se réveiller.
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Mes stars à moi


Que j'ai.
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La Croisette de Bambin

chacun sa façon de marquer son territoire...
Bambin aime la croisette à sa façon...
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mardi, novembre 04, 2008

Mignonne


Des vraies roses émasculées pour mieux flotter, qui exhalent un parfum à faire lever le coeur (les St Laurent font pire, cependant), et des grenouilles mutilées par des enfants pervers. Voici la nouvelle déco tendance de l'automne.
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Funky

Certains objets ont la vie dure...pourquoi le cristal de B n'est-il pas aussi RESISTANT que cette chose?
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lundi, novembre 03, 2008

Un arc en ciel, c'est moche, en fait


Journée de pluie et de coupure d'électricité mémorable dans les alpes-maritimes. Si la Normandie ou le NPdC devait hurler à chaque goutte de pluie, on n'aurait pas fini...Ici, il tombe une bonne drache une fois de temps en temps, et c'est la panique. Même les britiches désertent les golfs!

Moi, Arlette, bravement, au volant de ma souris, suis allée reconduire ma progéniture à leur passeur. On avait rendez-vous devant la porte du village célèbre pour son musée de la moto. Puis, j'ai repris le volant, toute seule, dans les gorges du var, pour retourner travailler sur les hauteurs de Nice. Et là, poum, d'abord en plein rétroviseur, puis pile devant moi, l'arc en ciel Magique et Majestueux s'est dressé. Tellement qu'il était double.

Habituellement on s'exclame "oh! comme c'est beau!" En option, on se pâme.

Et ce qui m'est venu, c'est "oh! un arc en ciel! Mais qu'est-ce qu'elle a foutu Dame Nature pour nous coller ces couleurs criardes et aussi vulgairement arrangées?"

Peut-être est-ce pour cela que depuis des tas et des tas d'années, les créateurs divers et variés essaient de nous le faire oublier en en choisissant quelques-unes triées pour résonner harmonieusement. Et pas vous claquer aux zoreilles comme si tout l'orchestre avait d'un coup braillé.

Le truc, je vais vous le dire: faut juste plisser les yeux et viser la bande centrale.
Sauf si vous êtes amateur de fanfare et autres cliques.

mardi, octobre 28, 2008

J'ai changé ma photo


J'ai changé ma photo de profil. Qui est en fait une photo de face, mais ça, c'est les alea de la traduction. Sais pas pourquoi. S'il fallait expliquer je dirais paske j'écris avec mon coeur. Ouais, je sais. ça fait nunuche. Bon, j'ai pas dit j'écris avec des coeurs sur les zi, et croyez pas que c'est pour vous aguicher. Pasque si ça devait être, me connaissant, je vous la ferait totale-pute, chaussettes résille, cuissardes de plastoque, string à strass, oeil et langue lubriques, à quatre pattes sur le frigo, fouet en main, histoire de bien poser les choses. Et de vous faire marrer au passage.

Nan, Arlette, c'est un petit cachemire qui tremble, et le collier que sa maman a reçu pour ses 20 ans. Que mon cambrioleur n'a pas osé me prendre.

Ma part des ténèbres


Je ne lis plus. Y'a plus grave, je sais. De toutes façons, je ne m'étais pas engagée à vie. Je le savais. Je suis une infidèle. Mais les vieilles addictions sont tenaces. J'ai pris ça. Agrippé, plutôt. J'avais aimé les vivants et les morts. Ces histoires de filles qui sortent dans la rue en jogging. Qui collent les gosses devant la télé pour s'envoyer en l'air dans la pièce à côté. Cette vie sans pudeur, où l'on doit choisir entre acheter des clopes ou des nouilles. Alors cette photo m'a rappelé Dallas. Est-ce une fille? est-ce un garçon? C'est avant tout sa condition qui nous pète au visage. Tout dans cette expression sent la galère. La mauvaise bouffe et les coups. M'étonnerait qu'il y ait une chevalière qui traîne au fond de son histoire.
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