dimanche, décembre 14, 2008

Les clins d'oeil d'Arlette. La solitude

La solitude est un truc vache qui vous tombe dessus à 40 ans. (38 pour les blondes malouines). Vous avez une vie bien établie, une cheminée avec les bibelots qu'il faut dessus, des bambins polis et bien élevés, deux voire trois dîners par semaine, des tas de copines à la sortie de l'école, pour le thé, le café, le golf, le tennis...Et puis quand vous courez sur la plage, en lycra sans culotte, vous vous apercevez que votre cerveau fabrique des trucs bizarres, et de plus en plus vite. Un peu comme les plaquettes qui disparaissent de votre sang, quand tout commence à sentir la fin. Vous vous sentez très légère et détachée de tout. Comme planant au dessus des vies, avec un recul et une maturité extraordinaires. Des tas de trucs vachement bien tournés à exposer au monde entier, mais personne qui soit vraiment prêt à l'écouter. Les pensées des autres, ça fait peur et ça dérange. Des fois que ça soulèverait des questions chez nous. Voire des remises en question. C'est pas nouveau, tout ces trucs qui vous occupent les méninges. ça date pas d'hier. Sauf que hier, d'autres préoccupations les cachaient (c'est Montessorien, ça) : installer son siège de calife quelque part, devenir le roi de sa spécialité (le saumon mariné), rentrer enfin dans un jean taille 12 ans...que des trucs essentiels. aujourd'hui, tout ça c'est pipi de chat. On a besoin de communiquer. Oh! on a bien des tas de trucs pour le faire: des potes sur les doigts des 2 mains, des téléphones avec/sans fil, plusieurs, un sur chaque réseau, des adresses mail, un peu partout, des pseudos, des conjoints qui remplissent l'espace à certaines heures, le frigo à d'autres, le lave-vaisselle...mais personne qui soit vraiment prêt à prêter son oreille. Personne devant qui on puisse enfin se déshabiller, sans paraître ridicule. Sans faire détourner le regard d'un air gêné. Alors, on écrit. Dans sa tête d'abord. Puis sur son clavier. Sur la toile. On se dévoile. On fait des noeuds. Et là, je vous la fais Carrie Bradshaw à mort:
Et si toutes ces épistoleries n'étaient finalement que le déversoir de nos solitudes zurbaines et quarantenaires?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

On dirait du Souchon...

Arlette a dit…

alors, là, tu me flagornes...Ce type là a un truc (sans plumes) que j'ai toujours adoré.Serait dévastateur avec des centimètres en plus.

Anonyme a dit…

Où les centimètres ? (je fais du doch...)

Arlette a dit…

Où sont les centimètres? où sont les filles? Ces trucs-là, ça va, ça vient...la question est : où est doch? i va? i vient?

Arlette a dit…

il me souvient d'un client, avocat charmant, cravate Hermès, veste de cachemire, sourire tombeur, 2035 convaincante, découvert 300kf toujours à plein, bref, tout pour plaire...sauf que, quand il se levait de derrière ton bureau, hé bien, il lui manquait des centimètres. Oh! pas grand chose, 7 peut-être 10 à tout casser, mais bon. ça cassait TOUT. Comme quoi.