mercredi, mars 29, 2023

Arlette trouve ça charmant

J'aimais bien cette petite installation sous l'olivier. 

2 fauteuils. Parce que un seul, c'est trop triste.

Authentique paire. Complices jusque dans leur degré de rouille. Assortis.

Et cette petite table, à la patine inimitable. Celle que donne les années.

Plus qu'une image. 

Un choix.
 

Arlette a changé

Avant.

Je l'aurais conservé.

Laissé tremper dans le baquet d'eau de pluie.

Investi du temps à gratter l'étiquette.

Nettoyé au solvant les restes de colle.

Et puis, cette ritournelle susurrée par Birkin. 

Arlettaquaboniste.



 

Arlette ne change pas d'heure.


Depuis que je sais.


Je vois des signes partout.



Et des miroirs.


 

Arlette et les promesses

Certaines plus incertaines.

Magie

Perfection


 

Arlette, une fille créative: avant/après

Parce que vous imaginiez quoi? 

Une oeuvre d'art?

Ou alors, land art.

Que le vent s'est empressé de disperser.
 

Arlette fait le grand Eckart


Magie de "l'agorythme", qui doit entendre les conseils avisés de mon entourage... Ytb me propose ceci...Que j'écoute en somnolant à demi.

Plusieurs fois.

Pourquoi Dieu nous a-t-il doté d'un mental si c'est pour le brider toute sa vie? Moi, je suis pour la lâcher, la prise. Parfois, on pense avoir "fait" une belle prise. Décroché le graal. Mais on s'est juste enferré. Des mailles de filet qui se resserrent inexorablement. Et si l'adage se révélait plus vrai que nature: tel est pris qui croyait prendre? Au-delà des faux jeux de mots un peu trop faciles, une vraie réflexion. Ou plutôt devrais-je dire ressenti. Sensation. Perception dans mon corps. 



lundi, mars 27, 2023

Arlette jardine le dimanche

Des plantations séchées qui débordaient sur la terrasse en bois, une bouture de jasmin que j'avais marcottée il y a deux ans, un érigéron qui s'était installé dans un bac de roquette, un reste de terreau, quelques tronçons du mûre, et de dimorphotecae. 

De l'eau de pluie récupérée dans un baquet, et "on verra bien".

Canaliser gentiment la passiflore.

Entretenir. Laisser faire le temps et la nature.
 

Arlette et le dimanche avec une heure en moins

Dimanche 26 mars, le chant des oiseaux. Un tour de jardin pour juguler les poussées intempestives, de cette journée en demi teinte, qui commençait ensoleillée, puis tempêtueuse et enfin étoilée. 

Premier dimanche de printemps et donc...premières effluves de barbecue.

Qui m'ont immédiatement transportée dans le temps et l'espace. Une journée d'août dans la montagne noire. Un barbecue irréel. A des années lumières de la saucisse-merguez- taboulet en barquette. Une aventure comme je n'en avait jamais vécue, descente en 4x4 dans un chemin à peine visible, puis transport à travers bois d'un matériel hétéroclite, mais les organisateurs savaient où ils allaient.

Enfin, l'arrivée sur le lieu du pique-nique, enchantement de la bâtisse en pierres, l'ombre des grands arbres, la fraîcheur de la rivière et cette lumière! 

Je vivais l'instant à la fois dedans et dehors. Je LE buvais des yeux. Il bavardait, goûtait l'instant, m'enlaçait du regard, nous partagions le même émerveillement étonné.

Nous nous sommes éloignés du groupe pour aller nous rafraîchir plus bas dans la rivière. Ce moment d'intimité, un peu à l'écart, pendant lequel les mots étaient devenus inutiles, car nous vibrions la même envie, la même certitude d'avoir trouvé "quelque chose", un genre de graal, qui faisait écho chez moi, à ces années de vacances sauvages passées dans le Queyras.

Il régnait dans cette journée, une communion entre les uns et les autres, une douceur, une ambiance que je n'ai jamais plus retrouvée et que je conserve dans ma chair comme un moment d'exception.

Ce soir, en descendant fermer le portail, la lune formait ce petit berceau du premier croissant, et les étoiles brillaient plus fort qu'à l'accoutumée. J'ai salué les quelques constellations que je sais reconnaître, celles à qui je rendais visite lors de mes promenades vespérales qui me menaient immanquablement à la lisière du village.


 

samedi, mars 25, 2023

Arlette se fait une beauté


Beauté des pieds.

Qui sonne comme une ligne d'un tarif d'esthéticienne à domicile. Ou pas.

Se couper les ongles, pour faire durer les chaussettes. Un pragmatisme désespérant.

Dehors. Sur les marches qui descendent vers le deck. Cet endroit qui vaut toutes les chaises longues, canapés, sièges du monde.

Arlette, une fille toute simple, qui aime s'asseoir sur une marche.

Juste. Une. Marche.

Arlette, c'est bidon

D'où me vient cette appétence du détournement d'ustensiles culinaires au jardin?

Est-ce que dans mon inconscient, produire et cuisiner sont intimement liés? Cuire de moins en moins mène-t-il à ce recyclage immodéré qui me ravit l'oeil et fait se hérisser les amateurs de plastiques colorés?

Welcome mon dernier semis de roquette.

Dernières graines...
 

Sous la main d'Arlette, une roquette.


 Sous mon sein, la grenade.

Dans ma main, la fleur de roquette.

Saviez-vous qu'elle a un goût de concombre?

La déguster telle quelle ou la laisser produire des graines?

Un dilemne purement balzacien.

Pacte avec le diable ou simple choix du coeur?

A vous de trancher.


Arlette et la première Centifolia

Elle porte le nom vernaculaire de Rose de Mai, et pourtant, la découvrir soudain avant l'heure me procure toujours un ravissement. Un peu comme si j'avais été "choisie".

L'élue que je suis en a aperçu un bouton lors du premier passage de tondeuse, dans le massif qui l'entremêle au mimosa déjà défleuri.

Et tout à coup, celle-ci est apparue. Ouverte tout récemment, chaque année je me demande à quel endroit elle apparaîtra.

Cette rose est facétieuse. Elle m'avait été offerte, toute petite bouture, par Suzanne d'Opio. Une jardinière à la générosité touchante.

Depuis, je l'ai dupliquée, afin de continuer à faire vivre Suzanne dans mon univers.

 

Arlette se déshabille


Reconnexion au jardin. Le doux chant des tondeuses du printemps...

J'ai enfilé ma tenue de jardinage chic. Une chemise de marque, qui me suit depuis Malo, pour tous mes travaux, peintures, béton, jardin...fidèle protection bleu pâle...un jean maintes fois consolidé, à la poche arrière si pratique pour le sécateur, et des boots d'équitation à fermeture éclair.

Réminiscence de nos fins de chantier, quand, les vêtements tellement criblés de béton, nous les étalions au sol pour les passer au Karcher, histoire de ménager le lave linge.

Souvenirs de ces heures juchée sur des échafaudages, parfois hasardeux, un rouleau de peinture blanche à la main.

C'est l'heure à laquelle nous prenions plaisir à nous asseoir côte à côte, une bière fraîche à la main, pour savourer tout ce que nous venions d'accomplir.

vendredi, mars 24, 2023

Arlette et la liberté...des plantes.

Je voulais vous afficher la - très jolie photo- d'une touffe de marguerites du cap (dimorphotecae) multicolores qui se sont spontanément installées entre la jardinière de bambous cache-voitures et les porte-bouteilles récupérateurs de verre vide.

Et puis le système en a décidé autrement.

C'est ça aussi, l'acceptation.

Ne pas vouloir forcer les choses.

La photo n'était-elle pas requise? Vous avez la liberté d'imaginer les fleurs que vous voulez.

Ici, chaque jour, le jardin change, les oiseaux chantent de plus en plus fort et de plus en plus tôt.

La magnifique clématite armandii, que nous trouvions fleurie comme un cadeau à chaque retour de vacances de février s'est amourachée d'un olivier et l'enserre amoureusement, en délivrant un délicat parfum blanc.

Le rosier de l'arche de mon bureau, celui qui me ravissait pendant le télétravail de confinement explose lui aussi.

J'ai rempli un petit bidon de carburant pour la tondeuse dont je repousse la sortie, à coups de cisaille manuelle... Ce dimanche, si mon voisin bricoleur garagiste est dans les parages, je m'y risquerai certainement.






jeudi, mars 23, 2023

Arlette cherche son souffle de vie

Après une longue journée de travail, je rêve de ses bras.

M'y blottir.

Au coin d'un feu, côte à côte. 

Contempler.

Laisser nos corps se détendre.

Se taire.

IL.

ME.

MANQUE.

IL.

M'EST.

TOUT.

dimanche, mars 19, 2023

mercredi, mars 01, 2023

Dans le vif. Je ne te dirai pas.

 Dans vif, il y a vie.

Cette vie qui me déserte. Qui se refuse à moi. 

Le manque de toi, l'idée que tout m'a été retiré, sont insupportables. Mon corps hurle intérieurement, et chaque respiration constitue un effort douloureux. Te chasser de mes pensées. Un travail à temps complet. Je te vois dans chacun de mes gestes, dans chaque plante de notre jardin. Un paroxysme d'obsession qui ne s'arrêtent même pas dans le sommeil.

Aujourd'hui, c'est dimanche. Le lendemain de "notre" dernier jour. hier, je me suis sentie abandonnée une fois de plus. Je t'imagine. Malgré moi. je vois tes gestes. Je sais combien je pourrais être une contribution à tes côtés pour ce que tu es en train de construire. Et qui me détruit.

J'ai à nouveau saisi les engins coupants. Couper, tailler dans le vif. Autant que je me sens poignardée. Ces rosiers que maintenant je regarde presque comme des ennemis. Ces rosiers, inutiles ronces sans fruit, qui ont souvent semé la discorde entre nous. Je taille, débite en petits morceaux, et c'est ma vie que je sens filer sous le sécateur. La proximité des plantes me renvoie au visage combien la nature est généreuse. Elle ne s'encombre de rien. Elle prolifère si elle trouve le terrain favorable. A l'image de ma peine face à l'injustice, je taille. Là où, auparavant, j'aurais hésité, tergiversé, respecté, je coupe. Ma survie en dépend. Au diable les états d'âme. Après tout, qui a dit que les plantes en avaient une?

Je t'écris faute de pouvoir te parler. Plusieurs heures sur la restanque du haut, aux côtés du phoenix, qui s'est magnifiquement développé, pour tailler rosier et glycine, deux charmants envahisseurs pleins d'une énergie vitale incomparable. La leur brider ne me rendra pas la mienne. Je suis connectée à toi. Entretenir. Contenir. Je touche du doigt ce que tu déplores. Oui, il faut les contenir pour pouvoir passer la tondeuse, et éviter la jungle. J'ai transporté les baquets de plantes réduits en morceaux "à la lisière" du jardin. Là où certains endroits un peu dangereux pourraient représenter un danger pour des enfants.

Je pense à toi. Ces projets que tu réalises sans moi. Qui étaient les miens avant que d'être les tiens. j'ai rêvé d'une serre. J'ai voulu des poules. J'ai tenté un potager. Pourquoi me les refuses-tu? 

J'observe. La vie végétale. Les dahlias qui crachent de l'eau lorsque je les sectionne en petits morceaux. Les lianes de glycine, souples et volubiles. Les rejets de rosier qui s'enracinent, dès que possible. Ces jaillissements vivants. 

12 Février


mercredi, février 15, 2023

Arlette et les manuels de jardinage

Un jour, il faut relever les défis de l'adversité. Oser tirer sur le four qui vient de lâcher. Le déposer sur une planche à roulettes. Trouver le fusible et l'abaisser. 
Profiter d'une visite pour le hisser dans une brouette et déposer le remplaçant sur les roulettes.
Puis, farfouiller sur le net à la recherche du tuto des Wago, et ne pas avoir peur d'ouvrir le clapet à fond. Brancher le remplaçant. Oh, que ce terme me poignarde.
Remonter le fusible et vérifier qu'il fonctionne. Puis, le hisser centimètre par centimètre sur des manuels de jardinage, puis sur des caisses, puis des bouquins, faire basculer le tout pour le présenter sur ses rails, et admirer l'oeuvre.
Reste à trouver le mode d'emploi de la maudite horloge et des commandes, malheureusement un peu effacées.
J'en suis venue à bout seule. Malgré ma fragilité et mes doigts délicats.
J'ai changé mon four.


 

dimanche, février 12, 2023

Arlette taille

Samedi 11 février. Chaque minute se traîne, gorge nouée. Mon opération de la main gauche approche, alors je cherche à anticiper.

J'étais partie pour une partie de plaisir: le ménage de la maison d'amis.

Quand la lumière et la douceur de l'après-midi m'ont saisie.

J'ai enfourché un grand escabeau, et taillé dans le vif. Quelques heures d'activité physique au grand air et au contact de la nature envahissante.

Moi qui avais tant de mal à tailler mes plantes, préférant les laisser s'épanouir, aujourd'hui, nous avons dialogué quelques heures. Ma victoire: avoir terminé la tâche, jusqu'au rangement du matériel. Je n'ai pas eu les yeux plus grands. Cette fois. J'ai su modérer mes ambitions. Et admiré cette merveilleuse lumière de 16h28. Nostalgique à souhait. Ou alors est-ce mon propre blues qui la teinte ainsi?






Juguler l'enthousiasme d'un rosier et d'une glycine, pour protéger la toiture de la maison. Anticiper. Ne pas présumer de ses forces. Et se connecter à la terre.


samedi, février 11, 2023

Arlette et la madeleine

J'ai posé les yeux sur les restes de mon petit déjeuner. Un bien grand mot pour désigner cette tentative de dénouer. Ma gorge. Mon plexus. Mon estomac.

Les madeleines. La douceur sucrée familiale. Simplicité, pas de fioriture. Multi usages. Trempée dans le yaourt, sa manière à lui de les déguster. En accompagnement d'un litre de café pour moi.

Les madeleines, c'est Castans. Des petits matins en compagnie d'un thermos-carafe de café lowtech, réalisé au piston d'une cafetière sans électricité. Ces moments suspendus, dehors face à la forêt, au bord du chemin, avec des ânes pour voisins. 

Je rêvais là, un peu à l'écart du monde. Seule au calme. A la vie que nous étions en train de construire. Lui cassait des cloisons, moi, je repeignais des murs et des plafonds. Je semais de la roquette et du persil à la volée. Je bouturais des jasmins. Sans plan précis, au hasard. Dans cette confiance totale que la terre saurait.

Aujourd'hui, je n'ai pas réussi à terminer ma madeleine. Les conditions. N'étaient pas. Propices.
 

vendredi, février 10, 2023

Arlette, la discrète.

La femme à venir...

C'est peut-être moi.

Il y a quelques années, ma maman m'avait offert, discrètement, un ouvrage de Frédéric Lenoir "La puissance de la joie". Avait-elle perçu que mon sourire n'était plus aussi spontané? Puis j'avais glissé l'audiobook correspondant dans le mange-disque de ma voiture. Ecouté d'une oreille distraite en me posant la question: "Est-ce que lire des livres sur le bonheur rend heureux?"

Les écrire en tous cas, permet à leur auteur de s'offrir une jolie maison les pieds dans l'eau dans un charmant village du Cap corse... :)

Aujourd'hui, musardant dans ma maison à sa recherche - infructueuse-, c'est ce livre, butin de boîte à dons, qui s'invite.

Un ouvrage voyageur.

Je l'avais choisi et emporté dans une autre maison, celle dans laquelle je projetais de ralentir, m'asseoir et lire à 4 mains, (ou deux paires de lunettes), ce "Plaidoyer pour le bonheur". Le bonheur d'une vie simple. 




Aujourd'hui, je choisis de m'asseoir au soleil, derrière la fenêtre, avec lui. Il remplit mes mains. Mon esprit vagabonde parfois. Je l'observe. Et nous avançons.

mardi, mai 12, 2020

Arlette, le levain pour la vie d'après.

Le confinement, le pain, le levain, la France s'est mise à fabriquer sa nourriture de base, histoire de faire comme tout le monde et de se donner l'illusion d'une autonomie. 
De mon côté, j'ai saisi l'opportunité de "m'y mettre" pour préparer ma vie d'après. Celle qui sera plus connectée à la nature et moins à la consommation...D'où mes tests de levain. Pas tous réussis, loin s'en faut. Avec de hauts et des bas. Voyez plutôt...et écoutez dans la vidéo comment le levain "chante". Récupéré sur la box internet le temps de vous montrer les bulles qui explosent et ces petits bloups paresseux et pétillants.                                                                                                                                       







dimanche, avril 26, 2020

Arlette, le confinement, le levain, le pain

Comme le dit si bien madame Ba, dans sa chanson, confinement song, arrêtons de faire du pain, du levain, et des pâtisseries. Déjà parce que la demande en farine a tellement augmenté que les supermarchés sont en rupture, nous obligeant à multiplier les visites dans les boutiques pour nous procurer l'ingrédient indispensable, que, en temps "normal" (mais qu'est-ce que la norme?), nous aurions dédaigné...
Cela me fait "marronner" de me retrouver à moutonner avec mes essais de levain et de pain. Je m'en sors en me disant que moi, c'est pas pour m'occuper, puisque je manque cruellement de temps en ce moment, mais que c'est pour préparer ma vie d'après. Et qu'une vie d'après, ça se prépare longtemps à l'avance. Tous les religieux vous le confirmeront si vous ne me croyez pas.
Mon après à moi devrait ressembler au confinement par pas mal d'aspects. D'abord, le bonheur de ne pas être obligé de circuler en voiture plus d'une fois ou deux par mois. Et ça, ça se mérite. C'est quelque chose qui repose sur une solide organisation, et dans ma vie d'après, qui sera low tech et peu carbonnée, (28,5 km pour trouver un carouf-market, soit près de 60 A/R), pas question de "cramer" du pétrole pour une baguette...
D'où l'auto-apprentissage sur les techniques de fabrication des aliments et leur conservation...
Ces choses que nos grands-mères n'ont jamais apprises qu'autrement que par imprégnation, moi, je suis obligée de les chercher, les noter, les expérimenter dans ma cuisine, me planter, recommencer...parce qu'une génération, celle de la femme libérée enchaînée à son micro-ondes, son congélateur et son travail salarié tellement libérateur a cassé la chaîne. Lâchez les chiennes de garde si ça vous fait plaisir, quand je compare ma qualité de vie avec celle de feue ma grand-mère au même âge, je me demande comment "on" a pu se battre pour en arriver là... ou plutôt, je ne le sais que trop bien. J'ai étudié tout ça dans une business school. L'école de l'anti-vie...
Donc mon levain.
Un truc aussi simple qu'un mélange d'eau et de farine, hé ben, c'est fou comme ça peut stresser, occuper l'esprit... peut-être parce que ce que l'on vous donne à lire ce sont des recettes et non pas des principes. Comme je n'ai pas forcément le courage de me replonger dans la chimie, j'applique les recettes, j'observe et j'apprends en faisant. Méthode Montessori appliquée à la préparation de la vie d'après. En ce moment, mon projecteur (Maria, tu m'as marquée à vie!) est braqué sur le pain. Pas parce que j'en consomme, mais pour nourrir mon mari.
Et là, nouvelle digression.
J'ai suggéré à mes fils qu'ils pouvaient manger autre-chose que du pain/beurre/confiture ou assimilé au petit déjeuner. On a discuté nutrition, besoins énergétiques, aliments etc...Et ils ont trouvé ça tout à fait intéressant, et donc, leur petit déjeuner est bien souvent constitué de restes : pâtes, riz, quiche, et nous avons aussi une sympathique collection de flocons de céréales, graines diverses, laits animaux et végétaux qui permettent de "s'éclater". Tout le monde n'a pas la chance d'avoir une maman "bizarre". Je n'en dit pas plus.
Dans ma vie d'après, il faudra faire 60 kilomètres pour trouver du pain, et acheter un congélateur pour le conserver si on ne veut pas multiplier les déplacements. Alors que la farine se stocke sans problème à température ambiante. D'où l'entrainement.
Alors dans un prochain post, mes essais!

lundi, avril 13, 2020

Arlette et la loi de Murphy - la planche à découper



Pourquoi le trou de la planche à découper se positionne-il toujours à droite, c'est à dire du côté que j'incline pour verser les aliments dans mon saladier?
#loideMurphy

Arlette fait des tests de levain dans sa cuisine

La réflexion sur "comment gagner en liberté" se voit renforcée par la situation de confinement que nous vivons depuis le 17 mars 2020.
Après 4 semaines pendant lesquelles j'ai limité mes sorties "courses" à une fois par semaine, pour la boulangerie et le primeur, et, pour l'instant, une seule visite au supermarché, je me réjouis de découvrir qu'avec de l'ingéniosité et de la curiosité, (un peu d'huile de coude, du temps, de l'organisation et un cerveau...) on peut très facilement réduire notre consommation de produits industriels, tout prêts et emballés.

D'une pierre beaucoup de coups...

Le facteur limitant dans la famille : la pain, dont M. Arlette fait une consommation quotidienne assez importante, de mon point de vue (entre 1 et 2 baguettes).

Scientifique recensement de tous les problèmes liés au pain:
- il faut un boulanger qui en vende à proximité (si possible, bon, le pain). Quand on fait un trajet quotidien pour le travail, il suffit de s'arrêter, pas de détour, juste 5 à 10 minutes à ajouter sur le temps du retour/maison, à condition de passer avant 19h30.
- le pain se congèle bien, mais prend beaucoup de place dans le congélateur, qui lui-même consomme de l'électricité, et accessoirement, va finir par tomber en panne et nécessitera un remplacement à un coût financier et écologique non négligeable.
- le faire soi-même nécessite une dépense énergétique importante (cuisson au four)
- ...
Evidemment, l'idéal serait d'en consommer beaucoup moins... mais ce n'est pas au menu pour le moment.

Donc, voyons un peu comment faire son pain, évidemment sans machine!
Avant toute chose, et parce que bien évidemment, je ne vais pas foncer au supermarché, ou pire encore, commander sur internet un "kit à pain maison", je teste actuellement trois recettes de fabrication du levain "maison".

De gauche à droite, le levain au miel et vinaigre de cidre de Yannick Lescure, puis le levain à rien et le levain au reste de levure chimique alsa, de Barnabé Chaillot. Ce qui manque ici, c'est la levure de boulanger sèche qu'on peut acheter au rayon pâtisserie, celle avec une petite brioche sur le sachet. 

On est à J2, et ce qui semble le mieux fonctionner, c'est le levain...à rien! Juste de l'eau et de la farine.
Plus que 2 jours pour les tests "Barnabé" et encore 5 pour les tests Yannick. 

Les paris sont ouverts, et le suspens est à son comble.

dimanche, avril 12, 2020

Arlette en route vers la sobriété. Le papier du beurre.

En route vers la sobriété...heureuse ou pas, c'est le chemin et non le but qui compte. Justement, puisque de compter il est question...
Un petit déjeuner, deux plaquettes de beurre. Confinement oblige, j'évite de faire les courses, donc j'expérimente des quantités unitaires plus importantes, histoire de, psychologiquement, ne pas avoir l'impression de constituer des stocks de survivaliste...
D'où le passage au format 500g pour le beurre de M. Arlette.

Et là, me revient cette réflexion de l'excellent Barnabé, mon Géotrouvetout préféré : "le chemin vers la résilience commence par la connaissance de ce que l'on consomme."

J'ai aussitôt ouvert le tiroir à outils de la cuisine, sorti le réglet, et mesuré les papiers d'emballage.

Voici le résultat de la petite leçon de math, dont Bambin a profité au passage.
Et, oui, il vaut mieux, du point de vue de la réduction des déchets, acheter des plaquettes de 500g que de 250... Tu "économises" 188 cm2.