samedi, avril 21, 2007

Arlette et Djamel



C'était vendredi 13.


BC était là, j'étais de mauvais poil, crevée et stressée. L'oeil sur la montre, paniquée à l'idée de d'arriver en retard à la garderie.


Elle a dit: on va aller faire un tour au Malouin.


Moi, je voulais: d'abord cocher ma grille de loto au bar de l'univers, puis, si il restait du temps, s'échouer sur une terrasse et enfin, redevenir une mère pas indigne à 18h25.


Elle a dit: je comprends, fais moi confiance.


Au Malouin, elle m'a forcé à commencer le verre que je n'avais pas voulu commander. Elle a dit, tu sais bien qu'un seul pour moi, c'est ridicule.


Elle m'a serré dans ses bras. J'ai un peu reniflé sur son épaule. Elle m'a sorti une plaisanterie à la con, celles que seulement nous deux ou presque sommes capables de comprendre, a fait semblant d'allumer sa clope avec sa clé USB, et puis, ça a été mieux.


Ma notion du temps est tout à coup redevenue normale.


On a eu largement le temps de miser une partie de nos économies dans une grille au "Café Hôtel à l'univers", et on a craqué pour "Marie-Claire", parce que le bandeau affichait "spécial Saint Quentin".


On doit bien être les seules à trouver ça sexy. Saint Quentin.


Depuis, Marie-Claire est aux toilettes. C'est là qu'elle a le plus de chances d'être lue.


Ma technique: je l'ouvre à n'importe quelle page, et je le feuillette à l'envers, jusqu'à ce que je trouve une raison de m'arrêter.


Ce matin, j'ai été attirée par cette réflexion, en vert. Je me suis dit: enfin un mec honnête.


Alors, j'ai regardé qui l'avait proférée. Ho? Lui? Il a de la chance. En feuilletant le magazine à l'endroit, je ne me serais même pas arrêtée. Alors j'ai lu son interview. A ma façon. Des bords.


Et j'ai pas regretté.


Je reconsidère ma première opinion. Sur Djamel de Bouzze.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bien ta nouvelle présentation. Aéré et tout et tout.
Et puis, BC a raison : un verre ça ne rime à rien. Tu connais l'adage :
"un verre, ça va. 3 verres, ça va, ça va,ça va," héhéhé

Anonyme a dit…

Merci, Benoît, de si bien me comprendre! et puis c'est moussaillon qui dit : faut en boire deux pour revenir sur 2 jambes, sinon t'es bancale!
Telle mère, pas tel fils!