mercredi, octobre 18, 2006

Là où je voudrais aller

Ce serait un endroit où il fait beau et chaud, mais pas trop, pour pas se faire du soucis à cause des coups de soleil, et pas être obligé de calculer comment tu vas t'habiller. Bref, si la température pouvait se régler en fonction que ce que l'on porte, histoire qu'on soit tout à fait bien, sans avoir dû prendre de décision avant.
Ce serait un endroit où les cons, les mal élevés, les bruyants, les vulgaires, les gnans-gnans et toutes ces engences pourrisseuses de vie n'existeraient pas. On n'y rencontrerait que des sympas intelligents, mais pas trop quand même, qu'on ne fasse pas de complexe d'infériorité, des beaux, mais pas trop, qu'on ne se sente pas trop moche à côté, des qui ont bon goût et surtout discrets, souriants, qui gagnent à être connus.
Ce serait un endroit où je serais chouchoutée comme quand j'avais 8 ans et que j'étais malade.
Evidemment, on verrait la mer de toutes les fenêtres.
Evidemment, ce serait une belle et grande maison de famille avec des amis sincères à l'intérieur, et juste ce qu'il faut d'animation pour que la vie s'écoule en riant.
Ce serait un endroit où on pourrait passer des heures à bavarder de choses profondes et légères. On n'y parlerait jamais de carrière, d'impôts, de tous ces sujets bassement matériels et tellement dégradants...
Il y aurait des enfants, un peu, mais spirituels et délicieusement drôles, obéissants et autonomes, responsables et rêveurs.
On n'aurait pas besoin de faire des heures de route, de vol, d'attente, d'embarquement pour y aller. On pourrait manger des tas de bonnes choses, sans craindre de se faire mal à la santé ni de ne plus rentrer dans son 12 ans.
On pourrait travailler si on veut, mais pour la beauté du geste. On n'aurait pas besoin de réfléchir en terme de positionnement stratégique sur le marché de l'emploi, ni d'écrire des lettres dans lesquelles on se vend comme une marchandise sur le trottoir.
On n'aurait jamais plus mal, nulle part, et on serait heureux de vieillir.
Je crois que je vais arrêter de rêver, sinon vous allez m'en vouloir. Parce que je suis sûre que vous vous y voyez déjà, vous aussi.
Voilà, c'est là que je veux aller.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est pas un peu flippant la perfection à la longue? le tout lisse moi ça m'inquiéte, j'ai peur que ça manque de "vie" tout ça. une tite semaine mais pas plus alors.

Anonyme a dit…

En fait tu veux le plus que parfait...l'utopie est une douce chose qui permet de croire toujours qu'il y aura mieux quand çà va pas trop....mais comme Cécile si cela devait exister faudrait pas que cela dure trop longtemps, on risquerait de s'ennuyer ferme et de se mettre sur la g... à force de se ressembler.

Anonyme a dit…

Oui, cela me fait penser à un bouquin de Ruffin que j'ai lu l'année dernière, Globalia, monde futuriste aseptisé, mais assez réaliste, et certains meurent d'ennui et ne rêvent que de s'en échapper pour rejoindre les "sauvages" restés à l'extérieur, libres... libres de choisir la pluie ou le soleil, les cons ou les intelligents. Quelle chance d'avoir des choix à faire, apprécie cette liberté et utilise là.

Anonyme a dit…

Qui vous parle d'y aller pour toute la vie? C'est juste pour les vacances non? Dans ce cas là, je pars tout de suite aussi!

Anonyme a dit…

trés flippant cet endroit....moi je te suggère " la pilule du bonheur", elle existe........

Anonyme a dit…

Elle a déjà ses pillules bleues !!!!

Anonyme a dit…

Arlette prend du Viagra?????????????

Anonyme a dit…

Un pays imaginaire, des pillules bleues et Rikikki : c'est stroumpfland !

Arlette a dit…

Ne concluez pas trop vite! C'est BQMV qui as raison: on parle des vacances. Bon, si ça pouvait être 10 jours par mois, ce serait encore mieux. Ceci dit, ceux que le trop beau trop lisse inquiète, je veux bien leur offrir aussi un studio aux minguettes pour une semaine...Sans aller jusqu'à cet extr^me, une traversée pôle Marine/place Jean Bart un mercredi après-midi me suffit pour rêver de schtroumfland. A temps partiel.
Euh, nnbb, pour l'instant, concernant les choix, j'aimerais surtout qu'on ME choisisse. Pour pouvoir choisir.

Anonyme a dit…

Et "l'île aux enfants" avec Casimir et Léonard...

Anonyme a dit…

une semaine dans les banlieux why not tu sais j'y ai déjà vécu un certain temps quand j'étais plus jeune, donc je sais apprécier à sa juste valeur le plaisir de ma vie actuelle même si je rêve moi aussi d'une semaine sans enfants juste avec mon mari, dans un lieu avec une mer chaude et des palmiers, des vacances quoi!!! mais ça pour l'instant c'est juste mon utopie....

Arlette a dit…

Une semaine avec ton mari, mer chaude et palmier, Cécile, y'en a plus d'une qui va s'inscrire sur la liste d'attente, là. Arrête de nous faire rêver...