mercredi, janvier 24, 2007

Des vestiaires, des garçons...


Oui. Je me suis vautrée avec délice dans "Faux rebond". Une détente (ha, ha, pour un basketteur...) bien méritée, un plaisir égoïste.
Je reconnais que ce n'est pas de la grande littérature. Juste un bon polar. Pas le niveau de Fred Vargas, mais des personnages attachants et pleins de bons sentiments. Un ancien basketteur, qui, pour cause de blessure, a repris des études de droit, est devenu avocat et a ouvert un cabinet d'agent sportif. Rongé par le remord pour avoir cédé à la tentation d'une escapade avec la fiancée de son principal rival, il y a longtemps longtemps, il se trouve aujourd'hui chargé de retrouver ce dernier qui a mystérieusement disparu. Myron Bolitar (c'est son nom, j'aurais préféré Byron Molitar, mais c'est pas moi qui choisis), a un pote àlavieàlamort, belle gueule, joli nom, grosse fortune, ceinture très foncée dans un art martial sauveur de vie.
Vous mélangez tout ça, je vous jure c'est loin de Marc Lévy, et vous passez un bon moment.

En plus, ça fait réfléchir sur les sportifs professionnels. Moi, qui vous écris, jusqu'à il y a peu, j'en avais une image pas très flatteuse. Pas des champions de sports individuels, genre tennis ou ski. Non, les autres. Ceux qui s'agglutinent à plusieurs autour d'un ballon. Et qu'on déguise en pingouin pour leur remettre des décorations et leur faire boire du champagne. Ceux qui ont des goûts nobles. Comme de s'acheter une ferrari pour aller à l'entraînement, plutôt qu'un 40 pieds pour lire au calme aux Embiers. J'habitais Marseille aux grandes années de l'OM.
Et puis un jour, j'en ai invité un à dîner. Un sportif pro. Du ballon. Comme Champion, malgré les formations intensives gracieusement dispensées par Marie-Brune, n'a toujours pas intégré les règles du plan de table (oui, mais qu'est-ce qu'on fait quand il n'y a pas de général?), je me l'étais gentiment gardé à mes côtés. Et j'ai été stupéfaite. Mes idées préconçues se sont envolées, et j'ai passé une très bonne soirée. Pleine de finesse, d'érudition, j'arrête là, le pauvre, il va finir par être gêné. Et assailli.
Ceci dit, je me marre toujours autant quand j'entends les interviews d'avant et d'après match à la radio. Le pauvre footeux, qui après l'effort n'arrive plus à recracher dans l'ordre tous les mots de la phrase que le manager lui a fait répéter dans le bus pendant deux heures nous fait tous bien rire. Faudrait l'autoriser à dire ce qu'il pense: on leur a foutu une bonne branlée, à ces connards d'en face.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai lu il y a quelques mois "mort sur le green" du même auteur; c'était assez sympa, facile à lire et divertissant.
Parfais pour meubler un TGV.
Approuvé par le doc.

Arlette a dit…

pssttt! doc! Porte verte. Boîte aux lettres. Plouf.
Bon, si tu sonnes et que je suis là, c'est encore mieux.
Mais faut pas rêver. Tout de même.

Anonyme a dit…

le footeux il répond comme il peut aux questions super interessantes des journalistes.... genre : " euh alors vous êtes déçus d'avoir perdu?" ou " vous êtes content d'avoir gagné?" comment tu veux répondre un truc intelligent ???????

Anonyme a dit…

En fait, dochhd, le titre c'est "Du sang sur le green".
Je frime, mais je l'ai pas lu, je me souviens juste du titre.

Anonyme a dit…

exact