jeudi, janvier 11, 2007

Courante


Dans les "Allemandes", un personnage s'impose au dessus du lot: le linguiste, Voss. Les conversations avec ce savant se révèlent passionnantes, et, outre à reconnaître l'érudition de l'auteur, nous invitent à réfléchir sur les influences du langage sur notre culture, et la formation de notre caractère.

La Courante.
Enfin, ça bouge. Aue prend l'avion, le train, et se retrouve coincé à Stalingrad, en plein hiver. Bonne nouvelle quand même, son pote Thomas y est aussi. Aue tombe enfin dans la vraie guerre. Au milieu de tous les dégaâts humains et matériels causés par les bombes, les snipers...Et là, une rencontre magnifique avec un officier soviétique. Un dialogue et une réflexion de haute volée sur les mérites comparés du communisme et du national socialisme. Grandiose. Russe...
Un autre personnage haut en couleurs: le vieux médecin au fond de son isba. On le recroisera par la suite, celui-là, à croire que le monde est tout petit et truffé de coincidences étranges.
On en apprend un peu plus sur l'enfance d'Aue, ce qui l'humanise et contribue à le rendre sympathique. On vit aussi avec lui une des premières défaite de l'Allemagne.
Cette Courante se termine sur un rêve magnifique (zut, je me répète), qui pourrait faire un beau cas d'étude pour un psy. Si on l'analyse. Ce que je ne ferai pas. Je préfère me laisser porter par les mots et les phrases, qui coulent comme un solo de harpe dans une pièce de Ravel.
Décidément, elle m'a plu, cette courante.
C'est drôle: j'ai essayé par moment de relier tout ce que je lisais avec ce que je sais de cette période. Mais ça ne fonctionne pas comme une image et son négatif. C'est pas parce que c'est la partie adverse qui raconte qu'on trouve la même trame des évènements, mais vus depuis une position opposée. Non. Du coup, j'ai laissé tomber. Après tout, la concordance des temps m'importe peu.
Avis à tous ceux qui n'ont pas encore passé le cap de la p.312: persévérez, ça vaut le coup.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Moi qui fais partie des "Malveillantes", je croyais d'après ton titre que tu étais touchée par l'épidémie de gastro-entérite ...
Faut que j'arrête le vin chaud quand fait pô froid.