La première fois, quelle angoisse!
Pour moi, c'était hier midi. Il m'a annoncé ça de but en blanc, en sortant de table.
C'était sans réplique. Depuis le temps que je tergiversais et que je repoussais...
Cette fois, j'étais acculée. J'ai pas pu dire non.
Tout est allé très vite.
Après, j'étais pas fière, croyez-moi.
Du coup, j'ai noyé mon angoisse dans le nettoyage intensif des lustres de l'entrée. Avec le grand escabeau. Celui qui fait le bonheur de tout le quartier.
J'ai repris au moins trois cafés. C'était nerveux. Je ne pensais qu'à ça.
Ensuite, je me suis laissée flotter dans ma chaise longue, avec Fred Vargas.
Quand j'ai senti la chaleur du soleil qui commençait à me réconcilier avec la vie, la culpabilité m'a quitté. Et je n'y ai plus pensé.
En rentrant de la plage avec Bambin, on s'est croisé devant la maison.
Malgré un calme apparent, mon coeur bondissait dans ma poitrine.
Il arborait un grand sourire tout fier en disant: "tu vois maman, je suis rentré sans problème".
Et Pierre a confirmé: "c'est vrai, il a été prudent".
Mon bébé.
A vélo.
Au collège.
Sans moi.
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5 commentaires:
bravo !la prochaine étape,le scoot.......
Moi, vivante, sûrement pas.
12 ans et toujours pas de console de jeux vidéo...il ne fait pas bon m'avoir pour mère, au regard des critères de certains...
Je comprends le désarroi d'Arlette...J'ai du faire face à une demande de ce type venant de Glace Pistache : "pourquoi je peux pas sortir toute seule le soir?"...
Alors j'ai dégainé l'argument imparable : "Pasque quand tu veux traverser, les automobilistes ne te voient pas derrière les véhicules stationnés!!!"
Faut dire que Glace Pistache a déjà...7 ans, faut dire!
Allez, dans quelques années je lui prêterai mon vélo à moteur.
Pas question! Les petits caleçons de mon bébé ne sont pas taillés dans de la toile à parachute. Va pas me l'abîmer, que tu serais obligé de le réparer!
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