samedi, avril 29, 2006

Retrouvailles émues


Elle, c'est Sophie. Hé oui! encore une...On s'est connues à Martigues il y a ...17 ans! (le temps de calculer...). A l'époque, on passait beaucoup de temps assises côte à côte sur son canapé, à boire des litres d'eau chaude aux herbes, et à papoter en regardant l'étang de Berre. En choisissant bien son angle, on pouvait éviter les bacs de stockage de Total.
Malgré les échanges conventionnels de voeux, on n'avait pas vraiment pris le temps de se revoir. Et puis, on sait pas pourquoi, tout à coup, c'est devenu urgent. C'était aujourd'hui.
J'étais toute contente, mais j'avais le trac. Peut-être qu'on n'aurait plus rien à se dire? Peut-être que mariée et maman, elle allait être différente? Peut-être que moi, j'avais changé? Pour me calmer, j'ai coupé des légumes en petits morceaux toute la matinée. (ça marche pas)

Coup de sonnette. J'ai pas osé aller ouvrir. Mais quand j'ai entendu sa voix, j'ai foncé en courant dans le couloir (avec le sable, c'est risqué, mais je sais exactement où est le carrelage descellé), et on s'est tombé dans les bras l'une de l'autre. Plus exactement, j'ai embrassé son décolleté, et elle le dessus de mon crâne. Elle avait pas changé d'eau de toilette, (17 ans de fidélité), je l'ai entendu renifler, et on est restées là toutes bêtes...(forcément, une blonde et une rousse...).
Après ça, plus les bulles de l'apéro, plus le vent et l'iode, moi j'avais les jambes en coton et la tête à l'envers.

On s'est promis de ne pas attendre d'avoir des chambres au même étage à la maison de retraite pour s'offrir le plaisir de se revoir. Elle a promis de revenir très vite.

Mais, rassure toi Bonne Copine, t'es toujours prioritaire.
L'atterissage demain va être douloureux. Tranche B+ en prévision...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

T'inquiète! ce qu'il y a de beaucoup mieux dans l'amitié c'est qu'on ne tend pas spécialement à l'exclusivité, si vous me suivez!!

Arlette a dit…

Evidemment, je te suis. D'ailleurs, avec des talons qui diminuent ma vitesse de croisière habituelle, comment veux-tu que je te précède?