Korsakov: un des 3 médecins de la "tournante" (trois ans que je dis qu'il faut changer de nom) n'a pas pu résister, et nous a glissé ce roman qui a priori a des allures de steppes d'asie centrale par le philarmonique de Moscou. En fait, pas du tout.
Une enfance sans père à Bordeaux, coincé entre une petite vieille sèche et bornée et une maman désemparée, un âge d'homme à Palerme (Ha! Palerme!), et la découverte par ce neurologue de sa propre maladie: une mémoire qui s'effiloche, à 40 ans. Alors, il se dépêche d'écrire sa vie. Ce que sa mémoire veut bien lui en donner. Avant de redevenir un enfant.
Il y a des passages pas forcément passionnants, sur le FLN en Tunisie, mais on peut les sauter, c'est pas le plus important.
En revanche, l'absence du père est un thème qui marque énormément les écrivains. A voir comme les choses évoluent, la psychiatrie a de très très beaux jours devant elle. Tous les enfants sans père ou avec trop de pères ne seront quand même pas tous romanciers par thérapie, non?
En tous cas, maintenant, quand quelqu'un aura un trou de mémoire, on dira "Korsakov?". Et personne -ou presque- ne comprendra...C'est plus facile à prononcer qu'Alzheimer.
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