samedi, février 10, 2007

L’écriture désuète, pleins et déliés à la plume, de tante Agathe sur l’enveloppe bleu pâle avait retenu son attention et machinalement elle l’avait décachetée. Dedans, une simple coupure de presse, accompagné d’un petit mot, ma chère Béatrice, ce pauvre Louis-Marie nous a quitté…L’annonce du journal déroulait la litanie habituelle, par ordre de préséance, de tout un tas de noms familiers, pour arriver enfin à l’intéressé, ses décorations, mérites…et enfin la date des obsèques ce mardi 18 à 11h, St Martin de Bréhal.
Bien entendu, elle n’avait jamais rencontré l’oncle LM. Elle ne connaissait de lui que ses enregistrements, quelques photos de jeunesse dans l’album de famille, et les histoires et anecdotes que sa mère, sa tante et sa grand-mère lui avaient contées. Mais de tous ces parents dont les histoires avaient peuplé son enfance, c’était son préféré. L’annonce de son décès l’attristait. Son premier mouvement fut de vérifier mentalement son agenda du lendemain, et puis, elle chassa cette idée et se concentra sur son créneau. Ne pas érafler le palmier. Paul me regarde.

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