dimanche, août 27, 2006

Lendemain de birdie


Biolay disait "des lendemains qui chantent..." C'était pas le samedi 26 août.
Déjà, ce samedi 26 août a commencé par une grasse matinée jusqu'à midi. La première depuis des mois de réveil à 6h42 (allez savoir pourquoi...). Après analyse, on s'est dit que c'est parce qu'inconsciemment, on ne voulait pas partir.
Puis, on est allées lézarder à la piscine. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai lu avec avidité, sans voir passer le temps. Après analyse, on s'est dit que c'est parce qu'inconsciement, on n'avait pas envie de partir.
Enuite, douche, bagages, et enfin, 17h20, le bruit du verrou qui tourne une dernière fois dans sa gâche. Fréjus, c'est fini. Pour toujours. L'appart est vendu. On n'y reviendra plus. Un tour de clé, et 20 ans de petits moments de vacances défilent tout à coup, alors qu'on descend l'escalier. Avec les parents, puis sans, avec les copains, cousins, puis les bébés, les enfants...
Alors forcément, c'est difficile de prendre la route. Chaque nom sur les panneaux indicateurs vous remue. Après Draguignan, ça s'estompe un peu. Pour revenir plus fort à partir d'Aubagne. Mes années côte bleue. Une échappée sur l'étang de Berre, un nouveau coup de couteau au ventre, là où ça saigne.
Alors, on essaie la radio, histoire d'alléger l'atmosphère. Ils se sont donnés le mot: tubes des années 80 non stop, reprises de Woulzy nostalgique "quand vient la fin de l'étééééé". On a fini sur France culture! Au moins, pas de risque de replonger. Passage délicat jusqu'à Orange. Caves Jamet: le sang du peuple. Ensuite, on s'est dit qu'on avait de la chance: il aurait pu pleuvoir, en plus. Ce samedi 26 août, les vignes étaient resplendissantes, et le soleil couchant à faire pâlir des tas de marquis.
Au bout de la route, Nicolas nous attendait dans les effluves de son barbecue. Aux voix incertaines qui ont répondu à son "comment ça va les blondes?", il a compris. L'apéro n'était pas loin, on a parlé sport auto, finance internationale, et on a goûté le gigot grillé à point.

Y'a pas. Les samedis 26 août, c'est comme les 28 janvier. C'est pas les plus beaux jours de l'année.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

en fait de finance internationale, on a débattu du cours de la merguez à la fête de l'huma !!!

Anonyme a dit…

Mais que Diable venez-vous tout gâcher, vous l'anonyme! Et puis avec la substance en poudre qui sent pas et qui se mange avec de l'huile d'olive, on aurait pu aussi bien parler de la silhouette charmante du cousin qui fait de la finance internationale que s'aurait été du pareil au même!

Arlette a dit…

Un bon financier se fiche complètement de ce sur quoi il spécule. Il est pas payé en nature.
J'envoie de ce pas un portrait de la finance à BC, histoire de la calmer.

Anonyme a dit…

Moi je trouve que la merguez est un vrai sujet. Pas forcément connu sous cet aspect, mais c'est dommage. Et je trouve particulièrement intéressant que des personnes s'intéressent enfin à cet angle méconnu de l'impact économique de la merguez dans les grandes fêtes nationales.
Merci donc à l'inconnu.

Arlette a dit…

C'est vrai, ça. Mais dans la phrase "Benoît aime les merguez", c'est aussi un complément. Faudrait voir à pas oublier sa grammaire au bord de la piscine. Ce qui est vraiment dommage, c'est que Aqueux Johnny ne viendra plus chanter à la fête de l'huma. Maintenant qu'il a pris sa carte ailleurs, et que ça se sait.