samedi, juillet 28, 2007

L'amitié: ça fait mal.




Elle part. Elles sont venues pour passer encore quelques minutes ensemble. Mais elle retient ses larmes, et ne parvient pas à sourire. Des amies. Des vraies. Les premières. Je les envie. Elles ont donné sans compter. Elles étaient plus importantes les unes pour les autres que tout le reste.


Et elles ne le savent même pas.


Ce soir, c'est la pleine lune. Mes joues prennent un long bain salé. Tout à coup, j'ai peur.


Moi aussi, je me disais que les amis, c'était pour toujours. Jusqu'ici, j'ai donné. Donné. Donné. Sans compter, et souvent, au détriment de ceux, qui plus proches, auraient été en droit de protester. Jonglé avec le temps pour être disponible pour les balades. Fait manquer le tennis aux enfants pour ne pas interrompre un coup de fil. Laissé mes fils à la babysitter pour être là où je pouvais réconforter.


J'ai peur qu'un jour on me dise "euh désolé, je peux pas te voir là, maintenant, j'ai prévu d'aller à Carrefour".


Remarquez, j'aurais pu dire Champion.




De ttes façons, il faut vraiment que je sois au bout du bout pour dire "je passerais bien te voir"...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Perdre ses amis d'enfance, comme perdre son chat ou son chien (il y a des âges où c'est à peu près équivalent, quoi qu'on en dise), c'est aussi apprendre la mort et la finitude ... c'est dur mais il faut bien passer par là ... Ecoute Michel Serrault qui disait n'avoir plus peur de la mort depuis qu'il sevait qu'il ne serait pas le premier à passer par là ...
Mais il reste les souvenirs, et on peut vivre pratiquement toute une vie, avec des souvenirs ...