vendredi, juillet 27, 2007

Arlette et le marchand de glaces


Quand j'étais petite, je passais une bonne partie des vacances d'été chez ma grand-mère. Elle habitait au bout d'une rue, au bord de l'eau.

Chaque après-midi, la camionnette citroen beige du marchand de glace s'annonçait au bout de la rue. Une musique terrible, suivie de quelques coups de klaxon. Toujours le même rythme, les coups de klaxon. Branle bas de combat. Je laissais tomber mon activité du moment (vélo, billes...) pour courir négocier ma boule de glace du jour. J'avais droit à une seule boule, pour ma pièce de 50 centimes.

Chaque jour, c'était le dilemne. Quel parfum choisir, puisque je ne pouvais en prendre qu'un seul?

Chaque jour, je choisissais, au terme d'une réflexion torturante, dans un véritable déchirement intellectuel, chocolat. En me disant que la prochaine fois, j'essaierai vanille ou fraise.

Et puis un jour, j'ai cessé de passer mes après-midi de grandes vacances chez ma grand-mère.

Et je n'ai jamais goûté la vanille ni la fraise de monsieur Ruiz.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut monter dans le train quand il se présente ... ou dans l'avion !

Anonyme a dit…

Moi j'avais le même problème l'été sur la Digue de Saint Jean de Luz.... finalement je revenais toujours au chocolat. J'adoooooore le chocolat !

Anonyme a dit…

Normal! C'est le père de la femme chocolat monsieur Ruiz non?