jeudi, janvier 31, 2008

Menu de saison.


La soupe, moi j'aime. Pas celle des briques, glutamatée, acide ascorbiquée et épaissie onctueusement. Non, la soupe surprenante. Poires/noisettes, testée par Brunette, après son célèbre strudel diététique, Courge/blé, dédaignée par la génération yop-coca-cola, et celle de Mark Crick, designée façon Warhol, et absolument délectable. 16 "recettes" (déjantées), dans le style de chacun des écrivains qui l'ont touchés. J'ai adoré les oeufs à l'estragon façon Jane Austen (zut, je lui avais encore collé deux "e"), les "poussins désossés et facis" du marquis de Sade, le Tiramisu de Prout, et le pain grillé au fromage de Pinter. J'ai découvert Chandler, Irvine Welsh, pas aimé Borges, et pas encore lu Chaucer.

Génial pour découvrir des auteurs que l'on aurait peut-être pas osé aborder dans leur oeuvre directement. Parce que c'est bien connu: dans un roman, un vrai, l'histoire, on s'en fout. Ce qui compte c'est l'ambiance dans laquelle on plonge tout à coup. Cette émotion qui vous prend à la gorge. Indescriptible. Comme l'odeur du déjeuner du samedi, chez maman, quand on rentrait de l'école. Comme le parfum des armoires de grand-mère. Comme la douceur du soleil du matin.

Bizarre, non, cet étrange phénomène des mots entrelacés, décodés par les yeux, relayés par le cerveau pour finir par vous chavirer le corps tout entier?

4 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est bon un tiramisu de prout?

Arlette a dit…

Les Prout, i font aussi de la pâtisserie? ben ben ben...on n'est pas sauvés!

Anonyme a dit…

ché pas c'est toi qui le dit!
ça doit être léger et en même temps assez explosif non?

Arlette a dit…

faut voir: du pap' coupé en tranches épaisses, trempé dans le Houlle, étaler le tout au fond d'un plat bien oint de saindoux, puis alternez les couches en battant la crème fraîche avec la bière de garde, terminez par un lit de frites-mayo, laisser reposer, servez glacé- tiède, façon omelette norvégienne.
Un tiens bon dsuus là-d'ssus, et t'es fin prêt.