jeudi, mars 06, 2008

Porte du bonheur


Ils étaient deux, travailleurs inconscients, en plein midi, chemin du moulin. L'un juché sur son échelle de bois, serpette en main, l'autre en soutien moral et logistique comme il se doit, sur le bord de la route.

Ce rameau jonchait (à lui seul, c'est dire la concentration et la solennité de l'opération) le sol. Guillerette Arlette arrivait en trottinant, toute de lycra vêtue, songeant avec délices à la douche qui suivrait, lorsque le soutien psychologique ramassa la branche et la lui tendit.

Tenez, ça porte bonheur!

Mais, elle est même pas bénite, rétorqua cette péronnelle d'Arlette que quand on lui fait un cadeau, elle ferait mieux de dire merci plutôt que de critiquer aussitôt!, en calculant que l'opération n'aurait lieu que dans 10 jours...

Et comment que si! répliquèrent-ils en coeur, à l'unisson et d'une même voix.

Se fendant d'un sourire, elle remercia chalereusement, et d'une narine soupçonneuse, flaira le gri-gri.

Hop.

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