samedi, mai 23, 2009

Arlette se fait nier

Un enfant rentre de l'école le coeur lourd d'un grief contre un pair, on discute, on tergiverse, et bien souvent, pour éviter la solution agressive "oeil pour oeil...", on biaise en lui conseillant "d'ignorer superbement l'importun qui lui cherche des noises".
Arrêté au feu rouge, un mendiant portant pancarte, chaussures trouées dépareillées vous dévoile quelques chicots en agitant son carton rédigé à grand renfort de phonétique, vous détournez certainement le regard, lassé...
Une femme distinguée s'avance poliment saluer un vieil oncle souvent entrevu dans les albums de famille, se présentant à lui comme "fille de M...", ce dernier lui rétorque les yeux dans les yeux, que "c'est impossible, M...n'a jamais eu d'enfant", et son allure indique qu'il n'est nullment sénile.
Un pli arrive adressé à tous les membres de la famille, énumérés les uns après les autres, d'une manière ostensiblement exhaustive, et vous n'y figurez pas.

C'est blessant d'être nié-ignoré de la sorte. Mais quel goût amer doit avoir la bouche de celui qui agit ainsi.
Le venin, au fait, ça a quel goût? Vous pourriez nous dire, vous qui savez si bien?

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