dimanche, juin 15, 2008

Bonjour Arlette



D'habitude, quand je me déplace en voiture dans la région, je me perds. Trouver le carouf' d'Antibes a été pour moi un jeu de hasard, que je commence tout juste à maîtriser. Une fois sur deux, en sortir ressemble à une partie de pile ou face: je ne sais jamais où je vais atterir. Ce dimanche, une providentielle audition de piano m'avait donné quartier libre. Une tout autre providentielle visite au tabac presse, l'occasion de feuilleter télérama.


Il passait au "star" à Cannes. Sans savoir que le ciné se situait pile entre Paul&Joe et Blanc-Bleu, je suis tombée dessus sans une seule hésitation. Comme quoi (!), le sens de l'orientation, c'est un truc bizarre: ça fonctionne dans le centre ville de Cannes, mais pas dans la zone d'activité du plan de Grasse (un endroit pas marrant du tout).


J'ai abandonné la souris bleue sur la croisette, pas loin du Carlton, (quelle merveille), et me suis glissée dans la salle sombre. Et là, hop, le tourbillon. J'adorais déjà Sandrine Testut, elle m'a fait aimer Sagan. Au fait, malgré son goût déplorable pour les blouses Léopard, la kiki ne se sépare pas de son Kelly...Je suis tombée sous le charme de la diction de Jeanne Balibar, dont le nom est déjà à lui seul tout un programme.


Voilà. Un film, sans gentils ni méchants qui se flinguent. Juste des belles voitures, la vie, la légèreté et le pétillant. Des larmes et de la souffrance aussi. Un film qui ne doit pas passer dans les villes moches, tristes et pauvres. Un film pour le bord de mer. Pour le coup de tête, la fougue et la fantaisie. Fortement déconseillé aux clients de la Caisse d'Epargne, du PEL, et du Codevi.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un film pour le soleil du Sud, alors !La petite "Sandrine Testut", que j'aime beaucoup aussi, est en fait SYLVIE TESTUD. lol

Arlette a dit…

Aïe! Lapsus identificatoire! Me vlà démasquée...ceci dit, ce film ferait très bien dans la douceur angevine, cheveux au vent dans le couchant d'une maserati vintage décapotée, ou dans la lumière d'une plage de la côte ouest, pas encore flot-bleu-isée...mais décidément toute proximité cubiquement bétonnesque et Macdonaldienne est à éviter. Sous peine de retour à la réalité trop brutal. Et fatal.
C'est bien connu: l'odeur de graillon, et les néons du auchan, ça tue le rêve.