lundi, novembre 15, 2010

Une table qui se volatilise


Par le passé, j'ai cédé à la tentation d'un petit guéridon de marbre et fonte comme celui-ci. Tant bien que mal, il a séjourné à Martigues, puis Ensuès la Redonne, puis Malo. Moi, bêtement, je pensais que le marbre et la fonte étaient faits pour durer.
Quand j'ai dit "je voudrais bien récupérer ce petit guéridon au plateau cassé", on m'a répondu "qu'il avait disparu sans qu'on sache ni où ni comment".
Comme quoi, les pluies acides des usines du nord font plus de dégâts qu'on ne croit.
Alors, maintenant, je rêvasse sur la possibilité des chaises qui l'accompagnent. Je me dis qu'elles seraient à leur aise sous un olivier, négligemment abandonnées. Et ces petites pensées honteuses car s'apparentant à de la convoitise purement matérialiste m'aident à reprendre le rouleau quand la fatigue et le découragement se font sentir.
Et ça fait de mal à personne.
De rêver un peu.

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