mardi, novembre 02, 2010

Pluie, nuit, silence.

J'ai posé ma main sur son épaule. C'est l'heure. Il n'a pas protesté.
Puis, dans la pièce voisine, j'ai soulevé la couette, et cueilli dans mes bras le petit corps endormi. Il a balbutié en pleurant un pauvre "au revoir Ferdinand" et s'est agrippé à mon cou. Mes larmes lui baignaient les joues.
Ils sont descendus en silence, dans la pénombre du petit matin, et nous ont rejoint autour de la table. Personne n'avait le coeur à manger. Tous les garçons, solidaires et silencieux.
Un café, pour tenir le coup.
Quelques bises et accolades. Ce n'était pas l'heure des manifestations viriles.
Une portière, une clé. Même la radio est restée muette.
Cette nuit, un arbre s'est cassé dans le jardin. Son tronc rongé de pourriture.

2 commentaires:

4largo a dit…

Y a Cabrel dans le dedans de toi-même ou comment ?

Arlette a dit…

Mouais! J'me suis fait rétaler à cos' de l'arbreuh dans le jâârdin. Suis pas fan de la grand-mère à moustaches...J'avale une vitamine, et j'va te faire du fersen!