mercredi, juillet 07, 2010

Frère-soeur, mode d'emploi

ça devait bien faire 4 ans. 5 peut-être. Les 5 à 6 fois où nous nous étions croisés au cours de ces 15 dernières années, m'avaient laissé un goût amer. (à la fin, faudra calculer l'âge du captain). Zurich, tout d'abord puis les environs de Glasgow, ses points de chutes n'avaient rien d'attirant, ni de pratique. On n'avait jamais pris l'habitude de se téléphoner ou de s'écrire, alors, on n'allait pas s'y mettre tout à coup...Et puis, il est venu quelques jours dans le sud de la France. Je l'ai appris au détour d'une conversation. 80 kilomètres, pour se voir. C'est moi qui les ai faits. Lui, il n'y pensait pas. On s'est vus. Un peu. On a conversé autour d'un apéro, les parents en décor. Un peu. Et miracle, cette fois-ci: rien. Pas de larmes de désespoir, pas de souffrance, rien. L'indifférence totale. Un état de rien si léger et si délicieux que je voudrais savoir le provoquer sur commande. Même pas la nostalgie d'une enfance cul-et-chemise, toujours dans les pattes l'un de l'autre. Rien.
Arlette, tu tiens la recette du bonheur. Reste plus qu'à l'écrire.

2 commentaires:

4largo a dit…

C'est juste déprimant de lire ça.

J'ai presque honte de penser : heureusement que mon frère n'est pas comme ça, désolé.

Arlette a dit…

Trop de prochitude pendant l'enfance et l'adolescence peut déboucher là-dessus... Personne n'y peut rien. Quand y'en a un qui veut pas, vaut mieux que l'autre se fasse une raison. Je vais briefer mon sensible aîné du mieux que je peux. Qu'il souffre pas ce que sa mère a traversé.