samedi, mars 06, 2010

Arlette retrouve ses meubles


Ils trônaient dans la vitrine de "la boudeuse". Une espèce d'impulsion m'avait fait entrer et commander la livraison de ces deux fauteuils. Vous avez été nombreux à vous y asseoir, le matin, l'après-midi, le soir, pour papoter, prendre un café, prier, boire l'apéro, refaire le monde, rire, pleurer, se confier, faire des projets, échafauder, programmer. Ils ont été la salle de gym de jolis bambins en start-rite, qui tentaient de les escalader, pendant que leurs mamans échangeaient les bons plans des boutiques chics et pas (trop) chères.
Ils sont arrivés jeudi soir, dans la voiture d'un vieil homme épuisé par les longues heures de route et éprouvé par le dernier adieu qu'il était venu rendre à l'épouse d'un ami très cher.
Depuis, ils font à nouveau partie de mon décor. Ce que M. Arlette appelle "toutes ces choses qui nous entourent et qui te ressemblent tellement, ces petits riens qui font que je me sens si bien ici".
Ses enfants s'y posent avec un naturel édifiant. Les miens les retrouveront bientôt avec plaisir. Ils deviendront de formidables bases pour les chars en légo, les arbalètes de k'nex, les édifices de kapla.
En attendant, ils accueillent les fesses d'Arlette lorsqu'elle papote avec vous. Une manière de se souvenir, que malgré la distance, vous êtes toujours là. A travers les objets. Ou l'écran.

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