lundi, mars 27, 2023

Arlette et le dimanche avec une heure en moins

Dimanche 26 mars, le chant des oiseaux. Un tour de jardin pour juguler les poussées intempestives, de cette journée en demi teinte, qui commençait ensoleillée, puis tempêtueuse et enfin étoilée. 

Premier dimanche de printemps et donc...premières effluves de barbecue.

Qui m'ont immédiatement transportée dans le temps et l'espace. Une journée d'août dans la montagne noire. Un barbecue irréel. A des années lumières de la saucisse-merguez- taboulet en barquette. Une aventure comme je n'en avait jamais vécue, descente en 4x4 dans un chemin à peine visible, puis transport à travers bois d'un matériel hétéroclite, mais les organisateurs savaient où ils allaient.

Enfin, l'arrivée sur le lieu du pique-nique, enchantement de la bâtisse en pierres, l'ombre des grands arbres, la fraîcheur de la rivière et cette lumière! 

Je vivais l'instant à la fois dedans et dehors. Je LE buvais des yeux. Il bavardait, goûtait l'instant, m'enlaçait du regard, nous partagions le même émerveillement étonné.

Nous nous sommes éloignés du groupe pour aller nous rafraîchir plus bas dans la rivière. Ce moment d'intimité, un peu à l'écart, pendant lequel les mots étaient devenus inutiles, car nous vibrions la même envie, la même certitude d'avoir trouvé "quelque chose", un genre de graal, qui faisait écho chez moi, à ces années de vacances sauvages passées dans le Queyras.

Il régnait dans cette journée, une communion entre les uns et les autres, une douceur, une ambiance que je n'ai jamais plus retrouvée et que je conserve dans ma chair comme un moment d'exception.

Ce soir, en descendant fermer le portail, la lune formait ce petit berceau du premier croissant, et les étoiles brillaient plus fort qu'à l'accoutumée. J'ai salué les quelques constellations que je sais reconnaître, celles à qui je rendais visite lors de mes promenades vespérales qui me menaient immanquablement à la lisière du village.


 

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