
Depuis qu'elle avait vu "camping", Alice rêvait d'en visiter un pour de vrai.
Je lui ai donc concocté une petite soirée à la hauteur de ses espérances: ramassage vespéral en souris, petit tour dans Bray-Dunes, pour retrouver cet endroit mythique, et visite intégrale du site. Si vous aussi, vous voulez étonner vos amis, ou tout simplement vivre quelques heures sur une autre planète, voici le mode d'emploi:
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commencez par vous garer sur le parking du Palais du Picon (en face du Chalet du Touriste). Remarquez l'espèce de no man's land dans lequel vous vous trouvez, entre le panneau Belgique, et le panneau France.
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traversez la voie ferrée en direction de l'entrée du camping du Perroquet. C'est là que des anonymes malouines babysittaient dans des temps reculés. A la guérite du gardien, demandez si vous pouvez visiter. Très gentiment, il vous expliquera que contre simple dépôt d'une pièce d'identité (
profitez-en pour rigoler en contemplant la photo, moins drôle que le permis de conduire, mais qd même, et notez dans votre calendrier d'anniversaire la date du propriétaire, histoire de ne pas oublier le bouquet le jour venu), vous pouvez parcourir, en voiture, les 2 kilomètres qui vous séparent de la plage.

- en attendant que la souris viennent embarquer tout le monde,
apprenez par coeur les tarifs de séjour, et faites vous prendre en photo devant la mobylette du gardien. Celle-là, pratique, pas besoin d'escabeau pour l'enfourcher.
- ensuite, le grand voyage peut commencer: paradis du mobil-home samsuffit, de la caravane à auvent, de la tente militaire, on croise des ribambelles de djeuns en tongs à vélo, des short-marcel-chaussettes-savates, qui, à la nuit tombante sortent armés de leur pot de chambre et de leur rouleau de papier rose, sans dissimuler leurs intentions. Le fin du fin, c'est l'arrivée triomphante à la discothèque, bar, frites, boulodrome du bord de mer.
On a faillit se laisser tenter par un karaoké. Mais, St Gnou, avec son pull autour du couP, et Champion, pieds nus dans ses bateaux nous ont fait observer, à juste titre, que sans string ni jogging lycra moulant, on risquait d'être refoulés à l'entrée. Nous nous sommes contentés d'un petit tour romantique sur la plage au soleil couchant.
Vachement bien, le soleil couchant, au perroquet. De retour à l'entrée, récupérer son bien, et baisser la tête pour passer sous le fil. Hé oui, ici, madame, c'est du fait main. Pas de barrière rouge et blanche. Le même depuis des années.

Ensuite, constater que
le palais du Picon étant fermé, il ne nous reste que la soirée dansante du "Chalet du Touriste" pour terminer de goûter tous les charmes du lieu. Air consterné de St Gnou, enthousiame délirant d'Arlette et Alice, nageant en plein bonheur, car elles ont reconnu les standards de
Franck Mickaël, Adamo et Frédéric François.
Vite, avant qu'il ne reste plus de place en terrasse. Avec vue sur la piste. Et les campeuses à talons qui dansent ensemble, faute de messieurs compréhensifs. Vient le moment de passer une commande. Là aussi, on sent qu'il y a ici des habitudes dont au sujet desquelles nous ne sommes pas familiers. Par exemple, les glaces. Sur la carte, en face du parfum, il y a écrit au stylo:
oui. Si c'est pas écrit, ça veut dire que la boule n'est pas dispo. Et puis, le choix est vite fait. C'est 2 boules ou 3 boules, à choisir parmi 5 parfums. Arlette et St Gnou, craignant des complications sur la balance, ont préféré s'en tenir à la spécialité du lieu. Après avoir vu 27 pubs de Picon... Enfin, se laisser bercer par la magie et
le charme indéfinissable de cette délicieuse soirée d'été. Et terminer par le feu d'artifice du samedi à La Panne.
